Avant-hier, j’avais soutenu que la réforme des retraites était si mal engagée qu’elle aurait besoin d’une victime expiatoire : les entreprises et les méchants entrepreneurs qui demandent un travail en échange du salaire qu’ils versent. Eh bien ! ça n’a pas manqué ! Hier soir, Elisabeth Borne a expliqué qu’il fallait réformer les retraites… mais qu’elle était prête, en contrepartie, à tartiner une nouvelle couche de protection dans le Code du Travail. Je maintiens mon pronostic : la réforme des retraites ne passera pas, mais les contreparties pour les entrepreneurs resteront…
Elisabeth Borne a eu droit, hier, à une séquence de propagande que la télévision russe n’aurait peut-être pas accepté avec Vladimir Poutine. Une chaîne de service public a loyalement servi la soupe au pouvoir en permettant à la Première Ministre d’exposer sa réforme des retraites qui met les gens dans la rue. Au demeurant, les propos qu’Elisabeth Borne a tenus n’ont pas surpris les lecteurs du Courrier, puisque je leur avais livré en avant-première la teneur des propos officiels : la réforme se fera, mais on veut bien négocier des contreparties que les entreprises devront assumer à la place du gouvernement, en particulier un engagement sur le recrutement du senior, et une nouvelle couche de Code du Travail pour rendre le travail moins violent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.