19 octobre 2022

Le Syndicat de la rizerie française alerte sur un risque de pénurie

Le Syndicat de la rizerie française (SRF) a mis en garde les consommateurs contre un risque de pénurie de riz à compter de février ou de mars 2023. La baisse de la production mondiale en serait la principale cause.

Lors du Sommet de Versailles, Emmanuel Macron – aux côtés d’Ursula von der Leyen – avait averti , « dans 12 à 18 mois, en raison de ce qui ne peut être planté en Ukraine, l’Union européenne et l’Afrique seront déstabilisées. Il faut nous préparer ». Une explication qui atteint ses limites dans le cas du riz ! Or, d’après Thierry Liévin, président du Syndicat de la rizerie française (SRF), des pénuries sont à prévoir “à partir de février ou mars, à l’arrivée des nouvelles récoltes. S’il n’y a pas de ruptures complètes, il y aura au moins de fortes perturbations d’approvisionnement”. La raison de cette forte baisse de la production mondiale serait liée à des événements climatiques selon le SRF.

Des difficultés d’approvisionnement à craindre

Selon le SRF, la France pourrait aussi faire face à une pénurie de riz. Le président, Thierry Liévin, a indiqué qu’il n’y aura pas de rupture complète. En revanche, l’approvisionnement en cette denrée va connaître une grande perturbation aux mois de février et mars.

La baisse de la production mondiale est à l’origine de ce problème. En effet, les pays producteurs de riz ont été victimes d’inondations et de vagues de chaleur. Ces problèmes climatiques ont ravagé les cultures. Pas moins de 250.000 tonnes de riz ont été détruites. Certains pays, notamment l’Inde et le Pakistan ont prévu de réduire les exportations afin d’assurer l’approvisionnement local.

Les producteurs européens ont connu les mêmes problèmes. En raison de la sécheresse qui a frappé de nombreux pays, les rizières ont manqué d’eau et cela a réduit leurs rendements d’après le SRF.

Un fort impact sur les prix

D’ici quelques mois, le riz risque de disparaître des étals des supermarchés. “S’il n’y a pas de ruptures totales, il y aura au moins de graves ruptures d’approvisionnement”, a averti Thierry Liévin.

Sur les 240.000 tonnes consommées, la France ne produit que 50.000 tonnes de riz par an. Mais cette année, on assiste à une baisse significative de la production mondiale qui risque fort d’impacter sur les prix.

Avec l’augmentation des prix de l’énergie, cette baisse de la production et des exportations pourrait générer une hausse des prix. Par ailleurs, depuis le 1er septembre, les droits de douane européens ont connu une hausse de 30 à 65 euros la tonne de riz cargo. Selon l’Insee, le prix de cette denrée a déjà augmenté d’au moins 12%.

Pour rappel  l’eurodéputé Norbert Lins avait prévenu  avec la guerre en Ukraine,  ” il y a des risques pour les marchés agricoles et il faut peut-être envisager l’intervention des Etats“, dans la stabilisation des prix ou l’augmentation de la production d’engrais pour assurer une prochaine bonne récolte. Cette stratégie met de facto l’Union européenne dans un état de dépendance alimentaire, une situation inédite depuis la création de la PAC.

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