07 octobre 2022

La désinformation freine la campagne vaccinale des enfants

Selon une étude menée par les chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, la "désinformation" sur l’innocuité des vaccins Covid serait à l’origine du faible taux de vaccination des enfants. Par ailleurs, les chercheurs ont également révélé que 40% des personnes les plus susceptibles à la désinformation ont reçu leurs injections anti-COVID-19.

Aux États-Unis, la campagne de vaccination des enfants âgés de plus de 5 ans avait débuté en novembre 2021. Contrairement aux prévisions de Rochelle Walensky, directrice du centre de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), qui avait déclaré à l’époque : « Nous savons que des millions de parents (…) veulent faire vacciner leurs jeunes enfants, et avec la décision d’aujourd’hui, ils le peuvent ». Mais il semblerait que la vaccination des enfants suscite peu d’engouement. À ce jour, près de 70 % des enfants américains âgés de 5 à 11 ans ne sont toujours pas vaccinés. Selon une étude des chercheurs, l’université de Pennsylvanie, la désinformation sur l’innocuité des vaccins serait l’une des principales raisons de cette réticence.

Une désinformation sur la sécurité des vaccins

Les chercheurs de l’Annenberg Public Policy Center de l’Université de Pennsylvanie ont mené une enquête nationale auprès de 1.600 adultes en avril, juin et septembre 2021, puis en janvier 2022.

Le sondage a été effectué quelques mois après l’autorisation d’utilisation d’urgence des vaccins contre le Covid-19 pour les enfants de 5 à 11 ans par la FDA (Food and Drug Administration).

Les résultats de cette enquête publiés dans la revue Vaccine ont révélé que la “désinformation” concernant les vaccins Covid  serait à l’origine de l’écart important entre les taux de vaccination des enfants et des adultes.

L’étude a aussi dévoilé que la plupart des parents qui ont refusé ou hésité à vacciner leurs progénitures sont républicains, chrétiens évangéliques ou encore noirs et latinos. Selon l’étude, nombreux adultes vaccinés sont réticents à faire vacciner leurs enfants.

40% des "complotistes" ont été vaccinés

Selon les chercheurs, la désinformation concerne notamment l’innocuité des vaccins Covid-19. L’étude révèle également que les personnes interrogées ont tendance à croire aux affirmations selon lesquelles, les vaccins ont provoqué des milliers de décès, que les vaccins à ARN messager modifient l’ADN, que les vaccins ont un impact sur la fertilité.

Mais pour Selkon Kathleen Hall Jamieson, co-auteur de l’étude et directrice d’Annenberg Public Policy Center, ce sont « des inquiétudes injustifiées ». Elle estime que la pandémie est propice à la diffusion de fausses informations et que la dissipation des doutes des parents devrait constituer une « priorité de santé publique ».

L’étude relève par ailleurs que 40% des personnes les plus enclines à « ces fausses informations » ont reçu les vaccins COVID-19. De même, les chercheurs ont aussi découvert que les parents d’enfants noirs et latinos, les chrétiens évangéliques, les républicains et les femmes étaient les plus réticents aux vaccins.

Si l’OMS décrit le phénomène de désinformation autour du Covid-19 comme une “infodémie”. En réalité, on s’aperçoit de plus en plus que la désinformation a pour objectif de décrédibiliser la sphère dite « complotiste » mais également de ne pas faire connaître au grand public les facteurs de risques liés à la vaccination. Nous l’avons évoqué dernièrement, depuis 2020, un certain nombre de gouvernements ont remis en cause la liberté de la recherche et l’objection de conscience sans lesquelles il ne peut y avoir ni science ni médecine digne de ce nom.

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