Le deuxième sidérurgiste mondial ArcelorMittal a décidé de mettre à l’arrêt deux de ses hauts-fourneaux en Europe, à Brême (nord-ouest de l’Allemagne) et dans les Asturies (nord de l’Espagne). En cause : la flambée des prix de l’énergie et une baisse de la demande sur le marché, notamment venant de l’industrie automobile.
L’inflation galopante qui touche l’Europe ne constitue pas une source d’inquiétudes que pour les ménages. La compétitivité ayant été fortement impactée par cette hausse des prix, ArcelorMittal va procéder à l’arrêt de deux installations en Allemagne, a annoncé le groupe dans un communiqué publié vendredi 2 septembre.
Hausse des prix de l’énergie, faible demande du marché
« Les coûts élevés du gaz et de l’électricité pèsent fortement sur notre compétitivité », s’est justifié Reiner Blaschek, le patron d’ArcelorMittal Allemagne, également responsable de l’usine de Brême.
En outre, la diminution de la demande de ses clients, particulièrement du côté de l’industrie automobile, les perspectives économiques sombres et les coûts de CO2 toujours plus élevés en matière de production d’acier, inquiète l’entreprise.
Les sites européens d'ArcelorMittal sont, en effet, sous la tutelle du système européen d'échange de quotas d'émissions de CO2. Le problème, c’est que « la situation est aggravée par le gros volume d'acier importé venant de producteurs extra-européens qui ne sont pas concernés par la hausse des coûts liée aux quotas d'émission de CO2 de l'UE », explique le groupe dans son communiqué.
Chômage partiel étendu
En Allemagne, « toutes les installations ne peuvent plus être exploitées de façon rentable ». Aussi, l’un des deux hauts-fourneaux du site de production d’acier plat de Brême sera à l'arrêt « à partir de la fin septembre et jusqu’à nouvel ordre ».
Le groupe a également dénoncé la nouvelle taxe sur le gaz qui entrera en vigueur le 1er octobre en Allemagne, destinée à éviter la faillite des importateurs et distributeurs de gaz.
Par ailleurs, dans l’aciérie longue de Hambourg, où ArcelorMittal produit du fil machine, une installation sera également mise à l’arrêt à partir du quatrième trimestre. L’exploitation de l’usine a déjà été réduite de 80 % environ, a indiqué le responsable du site, Uwe Braun. Là comme à Brême, des mesures de chômage partiel déjà existantes devront être étendues.
En Espagne, c’est le site des Asturies, dans les environs de Gijon, qui verra l’un de ses hauts-fourneaux fermer temporairement fin septembre.
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