Cette jeune maman seine-et-marnaise de 32 ans enchaîne les pathologies, les pertes de mémoires et les malaises qu'elle impute à sa deuxième dose de vaccin Pfizer. Avec son avocat, elle assignera prochainement la société américaine en justice dans le but d’obtenir réparation. Elle vit aujourd'hui un enfer.
Le 12 juillet 2021, cette jeune maman seine-et-marnaise – greffière à la cour d’appel de Paris – va faire sa seconde dose de vaccin contre la Covid-19. Pfizer, comme la première injection le 29 mai précédent. Elle est en parfaite santé. Aucune maladie sous-jacente, génétique ou même des problèmes de santé préexistants.
Pourtant, dans la foulée de sa deuxième dose, "j’ai eu des sensations que je n’ai pas eu avec la première dose. Un goût métallique dans la bouche, des jours de fièvre, une fatigue qui s’est installée et non-récupérable, et des essoufflements".
A partir de là, et en quelques semaines, la vie d’Éloïse bascule. Une cascade de pathologies importantes s’abat sur elle. Dès la fin de l’été, le 23 août 2021, Éloïse contracte une pyélonéphrite aigue – une infection bactérienne du rein. Elle la traite avec des antibiotiques, puis retourne travailler. En septembre 2021, elle finit par faire un malaise sur son lieu de travail. C’est là que le médecin de la cour d’appel de Paris lui détecte une arythmie cardiaque. "Je ne l’ai, à demi-mot, pas prise au sérieux. J’en avais même rigolé alors. Je sortais de ma pyélonéphrite aigüe et là, un problème au cœur", indique-t-elle.
Dans les semaines qui suivent, Éloïse développe des phlébectomies des veines profondes dans les jambes. "A cause de la souffrance de mes jambes, mon médecin m’a envoyé faire un doppler. En voyant les résultats, on s’est rendu compte que j’étais en incontinence totale. Comme une personne qui atteint les cent ans", dit-elle. Éloïse subit deux opérations chirurgicales sous anesthésie générale les 5 et 19 novembre 2021.
"J’ai enchainé les rendez-vous aux urgences avant qu’on détecte chaque point précis de ma polypathologie."
Elle continue toutefois à enchaîner les malaises, les essoufflements, et à avoir des oppressions au niveau de la poitrine. On lui diagnostique une myocardite le 1er mars 2022. "Elle a atrophié une partie de mon cœur", dit-elle. S’ajoutent à cela une grande fatigue, des problèmes neurologiques, "une vingtaine de malaises, des maux de têtes, des pertes de mémoire des mécanismes de la vie quotidienne", nous dit-elle. Son cycle menstruel est aussi affecté : absence de règles depuis onze mois.
Elle pointe du doigt le manque de contrôle de la part du corps médical sur ce qu’elle ressentait. "J’ai enchainé les rendez-vous aux urgences avant qu’on détecte chaque point précis de ma polypathologie (…) et même mon propre médecin de famille, qui est très à l’écoute, a été choquée du nombre de pathologie que j’ai développé", indique-t-elle. "Mon médecin m’a dit : vous êtes l’une des victimes des effets indésirables post-vaccination", explique Éloïse.
Son médecin a ensuite orienté Éloïse vers un professeur infectiologue au sein du protocole CASPER (Circuit ambulatoire de prise en charge des symptômes persistants post Covid-19) de l’Hôtel-Dieu afin d'en bénéficier, et en parallèle à adresser à sa hiérarchie une demande d’arrêt longue maladie.
Aujourd’hui, Éloïse a "une tierce personne pour m’aider dans la vie quotidienne, un ami et sa famille (…) notamment pour les devoirs et sorties pour ma fille", indique-t-elle. "Je suis un bébé qu’on surveille".
Cette avalanche de pathologies entraîne une avalanche de traitements à suivre, amenant donc des frais financiers de plus en plus importants. Et pour cette mère divorcée, ce n’est pas facile tous les jours. "J’en suis pour l’instant à 8000 euros dépensés en frais médicaux, et je ne suis pas du tout en fin de parcours", nous confie-t-elle. "J’ai une infection longue durée, reconnue récemment par la sécurité sociale". "J’ai des abattements sur mes traitements depuis plusieurs mois maintenant, et quand on est seule avec un enfant et un crédit immobilier", dit-elle.
Elle a créé un comité fin mars sur Instagram à des fins d’informations "pour que l'ensemble des victimes d’effets secondaires liés au vaccin puisse se manifester". Éloïse indique recenser "450 témoignages en moins de deux semaines et demie" et donne "des conseils juridiques et les différentes prises en charge possibles".
Ce comité est accessible sur une multitude de réseaux sociaux: Twitter, Facebook et même Youtube.
La jeune femme a également été entendue par le Sénat dans le cadre d'une enquête parlementaire. "J'ai saisi le Sénat car il y a une commission qui table ce sujet avec quatre rapporteurs", indique Éloïse, ajoutant avoir eu un entretien avec le député Cédric Villani le 4 avril auparavant.
L'ancien médaillé Fields préside aujourd'hui l’OPECST (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques)."Les rapporteurs du sénat m'ont auditionné officiellement le lundi 2 mai à 11h30, en présence de mon avocat".
Mais Éloïse n’entend pas en rester là. Elle et son avocat assignent prochainement Pfizer devant la justice, en référé-expertise.
"Le juge va rendre une ordonnance dans laquelle il nomme un expert, ou un collège d’experts scientifiques qui vont pouvoir pointer éventuellement le lien de causalité entre la vaccination et la polypathologie dont souffre Mme Éloïse Soave", nous explique Me Éric Lanzarone, son avocat, qui défend également des centaines d’autres victimes d’effets secondaires indésirables post-vaccination.
La priorité : c’est l’expertise, et le rendu de l’expertise.
Cette expertise – qui est une étape incontournable – pourrait durer plusieurs mois. Le but est d’obtenir réparation. Notamment sous forme d’indemnités "de tous les préjudices qu’elle (Éloïse, ndlr) a subis. Elle peut se chiffrer en millier, voire en millions d’euros compte tenu des pathologies". Mais, insiste-t-il "la priorité, c’est l’expertise et le rendu de l’expertise". La demande est d’ores et déjà déposé auprès du tribunal judiciaire de Paris. Une date sera prochainement annoncée. "J’aurais la date d’ici juin", espère-t-il.
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