02 mai 2022

Lourde chute à Wall Street vendredi dernier, vers un lundi noir à Paris ?

« La Bourse de New York a fini en très nette baisse vendredi après la publication de résultats jugés médiocres par les investisseurs qui redoutent de surcroit les effets d’une inflation préoccupante qui pourrait inciter la Fed à durcir encore sa politique monétaire.

La baisse des indices new-yorkais s’est amplifiée tout au long de la séance et le Dow Jones .DJI a fini sur une baisse de 2,77 %, ou 939,18 points, à 32 977,21 points.
Le S&P-500 .SPX, plus large, a perdu 155,71 points, soit -3,63 %, à 4 131,79 points. Le Nasdaq Composite .IXIC a plongé de son côté de 536,89 points (-4,17%) à 12 334,64 points. »

Les investisseurs redoutent une baisse significative des profits des entreprises qui ne sont plus au rendez-vous, ce qui est logique vu tout ce qu’il se passe !

Entre les hausses des matières premières, les pénuries, la hausse de tous les coûts de production, la guerre en Ukraine, les confinements en Chine, et les banques centrales qui laissent les taux monter, il est normal que les marchés se mettent à couiner non seulement de peur d’avoir mal, mais en plus parce qu’ils commencent à avoir mal !

D’ailleurs le S&P qui est l’indice boursier US le plus important à suivre a perdu 13,3 % depuis le début de l’année, ce qui ne lui était pas arrivé depuis les quatre premiers mois de 1939 ! Une année de guerre également.

Étrange similitude n’est-ce pas.

Je continue à dire et à répéter qu’en Europe, il n’y a jamais de petites guerres.

Pour en revenir à la bourse, Amazon a plongé vendredi de 14,05 % après avoir fait état d’une perte et de prévisions jugées préoccupantes. Je reste persuadé que le modèle Amazon a durablement du bon gros plomb dans l’aile, parce que toute l’idée d’Amazon repose sur l’efficacité d’une supply chain fonctionnelle, à savoir une production de bidules sans entrave et en flux continus transportés à travers la planète à des coûts toujours plus bas grâce à une énergie abondante et pas chère.

Mais il y a comme un gros hic.

Il n’y a plus de bidules entre la guerre en Ukraine, les confinements en Chine et les hausses de prix des matières premières.

Il n’y a plus non plus d’énergie abondante et pas chère.

Amazon va devoir donc transporter moins de bidules de manière beaucoup plus coûteuse.

Le tout en un jour avec Prime sans payer ses livreurs et ses préparateurs de commandes.

Cela ne va pas passer.

Vendez Amazon !

Charles SANNAT

Source Reuters via Boursorama.com ici

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