C’est à un étonnant numéro de claquettes sourdes et aveugles que Laurent Fabius, président du Conseil Constitutionnel, s’est livré lors de la cérémonie d’investiture du Président de la République. L’ex-Premier Ministre de François Mitterrand a prononcé en effet un discours qui en dit long sur l’incompréhension des élites vis-à-vis de la colère du pays. Je vous recommande absolument de lire ces mots qui fâchent.
Voici ce que Laurent Fabius a dit au Président de la République :
Monsieur le Président de la République,
Dimanche 24 avril 2022, vous avez recueilli lors du second tour de l’élection présidentielle 18.768.639 voix, soit la majorité absolue des suffrages exprimés. En application des articles 7 et 58 de la Constitution, le Conseil constitutionnel vous a déclaré élu Président de la République pour un second mandat qui débutera le 14 mai à 0 heure. Je vous renouvelle nos chaleureuses félicitations.
Monsieur le Président, il y a 5 ans, lors de votre première investiture dans cette même salle, j’avais évoqué les mots de Chateaubriand : « Pour être l’homme de son pays, il faut être l’homme de son temps ». Or le temps du quinquennat qui s’achève a été percuté par une accumulation singulière de crises et de bouleversements, sur les plans sanitaire, sécuritaire, social, énergétique, financier, qui n’ont pas épuisé leurs conséquences, notamment sur un malaise démocratique préoccupant.
C’est pourquoi, je complèterai volontiers aujourd’hui les mots de Chateaubriand par ceux de Victor Hugo : « en ces temps troublés, soyons les serviteurs du droit et les esclaves du devoir ».
Le droit, c’est d’abord respecter l’État de droit, ce patrimoine précieux de principes essentiels à nos démocraties, y compris si la Constitution elle-même devait être révisée. C’est en effet la condition première de la préservation de nos libertés.
Le devoir, c’est de contribuer, chacun à sa mesure, à relever les nombreux défis de notre nation indépendante : intérieurs, européens et internationaux. Particulièrement trois d’entre eux. Celui de la paix et de la guerre, criminellement réintroduite sur notre continent 77 ans après le 8 mai. Celui de la lutte, urgentissime, contre le réchauffement climatique et pour la préservation de la biodiversité. Celui, enfin, du renforcement concret de notre démocratie et de sa compagne, la justice sociale, en métropole et outre-mer. Trois défis qui ont en commun de conditionner notre vivre ensemble et la vie même des générations futures.
Monsieur le Président de la République, relever ces défis et tous les autres, sous votre autorité, sous la conduite du Gouvernement et le contrôle du Parlement, tel est le vœu ardent que je forme, pour votre mandat, pour les Français et pour la France.
Assez justement, Fabius rappelle à Macron qu’il devrait être l’esclave de son devoir. Mais on notera avec quelle obstination la caste refuse d’entendre que la contestation qui gronde (et qui explique qu’Emmanuel Macron ne puisse plus sortir sans être hué) est d’abord venue de la gestion du COVID et des mesures liberticides prises par le Président de la République. C’est particulièrement le cas en Outre-Mer.
Comme d’habitude, la caste se propose d’acheter la paix sociale en continuant son projet liberticide à coups d’allocations et d’aides en tous genres. Ce qu’on appelle lutter contre l’injustice sociale.
Et si Fabius se contentait de lutter contre l’injustice tout court ? Il avait évoqué l’importance de l’État de droit devant Macron en 2017. Ce pays ne serait pas en lambeaux si Fabius n’avait pas bafoué cet État de droit au Conseil Constitutionnel depuis 2 ans.
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