04 janvier 2022

Et si c’était plutôt Grimaldi qu’il ne fallait pas réanimer ?

Dans une tribune au Journal du Dimanche, le professeur André Grimaldi évoque la question du tri des patients et propose de conseiller aux adultes non vaccinés de rédiger des directives anticipées pour dire s'ils souhaitent ou non être réanimés. La lecture de cette prise position officielle et médiatique, nous a démontré qu’André Grimaldi était indigne de la profession, par contre il est particulièrement friand de l’industrie du sucre et se camoufle derrière l’institut Benjamin Delessert. Depuis le début de la crise, les plateaux TV sont remplis par certains médecins, dont Grimaldi, qui prennent des positions officielles ou médiatiques tout en ayant d’importants conflits d’intérêt.

Grimaldi en médecin trieur

C’est une prise de position qui divise jusque dans les rangs des soignants. Ce dimanche 2 janvier, dans une tribune intitulée “Les non vaccinés doivent-ils assumer aussi leur libre choix de ne pas être réanimés?”, publiée par le Journal du Dimanche, André Grimaldi, professeur émérite au CHU Pitié-Salpêtrière, s’est interrogé sur un possible tri des patients non vaccinés contre le Covid-19.

Cette tribune signée démontre, une nouvelle fois, à quel point les élites médicales parisiennes ont sombré depuis longtemps. Grimaldi plonge dans l’immonde en expliquant qu’il va falloir choisir qui sauver, car il n’y a pas assez de lits pour tout le monde.

Rappelons que les personnes arrivant en réanimation ont été, pour la plupart, abandonnées chez elle par certains de ses confrères, les laissant chez eux avec une boîte de paracétamol.

Ensuite, Il propose de faire signer une directive anticipée à tout adulte qui refuse de se faire vacciner afin de refuser d’entrer en réanimation alors que ces patients cotisent lourdement à la sécurité sociale et que l’obligation vaccinale n’existe pas.

Pourquoi ne pas demander à l’exécutif et à tous ces politiciens qui ont participé à la fermeture des dizaines de milliers de lits d’hospitalisation de signer ce document et de refuser de se faire soigner en réanimation.

A l’instar des Gilbert Deray et consort, ce spécialiste en pathologies digestives et diabétologie bénéficie d’un droit de parole sur une maladie qu’il ne maitrise pas. Comme en juillet 2021, où parmi 96 professionnels de santé, il  appelait, toujours dans le JDD (tiens tiens), à rendre obligatoire la vaccination des soignants, avec les conséquences que l’on connait.

Diabétologue et lobbyiste de l’industrie sucrière

Le lobby sucrier français a mené de front deux types d’actions simultanées, d’une part, elle a mobilisé des actions d’influence classique, notamment auprès des pouvoirs publics et d’autre part, elle a fortement infiltré les « élites » et les relais d’opinion pour qu’ils l’aident à améliorer l’image du sucre. À force de les récompenser et de les promouvoir, elle obtient d’eux qu’ils évitent d’adresser au grand public une communication qui serait trop catastrophiste.

L’institut Benjamin Delessert sert précisément à développer l’influence du sucre dans les milieux scientifiques notamment en desservant une cascade de comités et de prix pour distinguer les chercheurs et les relais d’opinion. C’est une structure d’action publique, c’est-à-dire de lobbying, créée par l’industrie du sucre pour influencer l’opinion par l’intermédiaire de médecins dont le rôle est de minimiser les méfaits du sucre dans l’alimentation.

Ainsi, en 2009, l’institut a remis un prix au diabétologue André Grimaldi. Trois ans plus tard, le lauréat de ce prix déclarait à la presse : « Il ne faut pas diaboliser le sucre ».

L’institut Benjamin Delessert, quoique domicilié dans les mêmes locaux que le SNFS, cache pour sa part plus volontiers ses liens avec la profession. Il faut dire qu’il ne s’adresse pas au grand public, mais plutôt aux “élites” intéressées par le sucre.

On notera en particulier la composition de son “comité scientifique“: on y retrouve un nombre important de praticiens hospitaliers spécialisés dans les maladies liées au sucre. Ce comité témoigne de la relation d’influence que l’industrie sucrière est parvenue à établir avec des milieux qui devraient en principe lui être hostiles. 

Le président du conseil scientifique de l’institut est un sociologue du CNRS, un certain Claude Fischler, spécialiste de la sociologie du sucre (si, si, ça existe). Ses travaux sont régulièrement cités pour minimiser les effets nocifs du sucre, par exemple dans les Échos de janvier 2019.

Dans le comité scientifique, on trouve aussi :

  • Erick Bruckert, professeur d’université, chef du service d’endocrinologie. En 2016, il a par exemple validé une contribution sur le site « Médisite » qui indique : « On peut manger un peu de sucre, mais sans tomber dans l’excès pour ne pas dégrader son taux de cholestérol via les triglycérides. ».
  • Frédéric Dadoun, Médecin au Centre Hospitalier de Luxembourg, qui dirige des thèses de médecine où figure l’idée qu’une consommation « raisonnable » de sucre n’est pas un inconvénient pour les enfants.
  • La psychologue Natalie Rigal, qui a écrit un livre où elle explique aux parents pourquoi leurs enfants aiment le sucre.
  • L’endocrinologue Dominique-Adèle Cassuto auteur d’un livre intitulé « C’est trop bon », où elle donne des recettes de dessert avec du sucre…
  • La nutritionniste de l’AP-HP Poitou-Bernert, qui développe de larges contenus éditoriaux sur les bienfaits de la chirurgie bariatrique… généralement utilisée pour compenser les méfaits du sucre sur le poids des gourmands.

À force de les récompenser et de les promouvoir, elle obtient d’eux qu’ils évitent d’adresser au grand public une communication qui serait trop alarmiste. 

Ces chercheurs, qui mettent en avant leur position de chef de service dans des institutions publiques, sont aussi rémunérés comme consultants par des industriels, un lien parfois occulté dans les déclarations d’intérêts.

Grimaldi ami de Big Pharma

La lecture de cette tribune nous a démontré qu’André Grimaldi n’était pas digne de sa fonction ; par contre, il connait très bien ses intérêts.

Les rémunérations par Big Pharma d’André Grimaldi depuis 5 ans s’élèvent à 41.153€, quant aux avantages pendant cette même période, ils sont de 32.583 €. Parallèlement, il a signé 50 conventions rémunérées par Big Pharma dont le montant est secret !

Bien sûr, tous ces faits sont vérifiables sur la base de données EurosForDocs, sur laquelle nous nous appuyons. On peut aussi remarquer qu’il est particulièrement friand des laboratoires MSD, Gilead, Lilly et Sanofi.

Même si les données les plus récentes sont mieux renseignées, les montants en jeu sont en réalité largement supérieurs. Les contrats et conventions rémunérées, mais tenues secrètes, constituent les liens d’intérêts les plus conséquents puisqu’il s’agit d’accords conclus entre les laboratoires et les professionnels de santé pour des activités de recherche, de conférence ou de formation. Les rémunérations répertoriées, les seules que nous sommes en mesure d’exploiter ici, ne représentent donc sans doute que la partie émergée de l’iceberg.

L’objectif central d’un dispositif de transparence de ce type étant de rendre les liens d’intérêts visibles et accessibles à tous, pour mettre les professionnels face à leurs responsabilités et pour que les décideurs et les citoyens connaissent mieux les experts qui expriment leur avis.

Exemple avec le scandale du Levothyrox. Dans une tribune parue le 28 décembre 2017 dans les colonnes du Monde, cinq endocrinologues (spécialistes des hormones, notamment thyroïdiennes) dédouanaient le laboratoire en pointant un « effet nocebo » (le négatif de l’effet placebo) : selon eux, les effets indésirables ne seraient que de nature psychologique.

Or, parmi les cinq signataires de cette tribune, on trouve André Grimaldi qui a pris la défense du laboratoire Merck dans le cadre du scandale sur les effets secondaires du Levothyrox.

Et coïncidence ou pas, MSD (Merck Sharp and Dohme) est un rémunérateur régulier et généreux pour Grimaldi.

Des personnages comme Grimaldi, garant de la bien-pensance de la caste, se permettent aujourd’hui de jeter au buché les non vaccinés en proposant qu’on leur refuse les soins, voir la vie. Ce professeur, comme tant d’autre, préfère s’adapter au chaos de la gestion politique de l’hôpital public en piétinant son code de déontologie et son serment d’Hippocrate.

Ce monsieur s’engage, aujourd’hui, sur un chemin extrêmement dangereux et on ose espérer qu’il s’alimente bien, ne fume pas ou ne boit pas d’alcool, car avec cette  pulsion génocidaire, il pourrait, demain, être le prochain bouc-émissaire au moment de trier les patients.

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