24 octobre 2021

Les médias attaquent le Pr Raoult : Chapitre 1 – Son traitement de la tuberculose

La meute est déchaînée : « L’IHU, l’institut hospitalo-universitaire de Marseille, dirigé par Didier Raoult, aurait eu recours à des essais cliniques irréguliers contre la tuberculose. » Loïc Durand, le « journaliste », répète sans une once de critique ce qui a commencé à être colporté par Médiapart : le Pr Raoult ne soigne pas. Il soumet ses patients à des essais. Des essais ? Tiens ! cela évoque les vaccins covid expérimentaux. Il faut avoir vraiment l’esprit mal tourné pour y penser.

Pas une sommité médicale, Loïc Durand s’avoue « passionné par le sport (et par le football) ». Bon, la médecine, ce n’est pas son domaine.

Une fine équipe de « journalistes » accuse des scientifiques

A propos de tuberculose — mais l’enjeu n’est-il pas ailleurs ? — deux équipes s’affrontent. D’un côté nous avons les attaquants, les journalistes, de l’autre des scientifiques de l’IHU de Marseille, mondialement connus pour leur expertise des maladies infectieuses. Michel Drancourt et Didier Raoult sont les auteurs de 263 articles sur la tuberculose revus par des pairs et publiés (à retrouver sur le site de la National Library of Medicine).
Dans le camp de la meute, nous avons une pointure dans le domaine scientifique : la journaliste de Médiapart Pascale Pascariello. Elle nous a expliqué doctement que « Selon une étude réalisée sur 15 000 patients et publiée par The Lancet, la chloroquine et son dérivé ne sont pas efficaces contre le Covid-19. Alertant sur les risques cardiaques de ces traitements, les chercheurs recommandent de ne pas les prescrire hors essais cliniques. » Elle vantait, le 22 mai 2020, les conclusions d’une étude foireuse menée par une stripteaseuse et désavouée le 4 juin, après le tollé du monde scientifique, par la direction du Lancet.
Après avoir dûment tancé le Pr Perronne, Maxime Recoquillé de L’Express affirme : « L’état actuel des connaissances sur l’hydroxychloroquine n’indique pas de réelle efficacité du médicament dans le traitement du Covid-19. » Il aurait pu lire des articles écrits par des médecins, mais non, il a préféré s’appuyer sur le papier d’une collègue (Stéphanie Benz) : « La spectaculaire rétractation de trois des quatre auteurs de l’étude parue dans le Lancet, qui concluait à l’inefficacité et aux risques présentés par l’hydroxychloroquine, ne doit pas faire oublier l’essentiel : à ce jour, rien ne prouve que cette molécule apporte un bénéfice aux patients atteints du Covid-19. » On pourrait chercher un argument scientifique ou logique, mais on ne le trouvera pas.
Pour la situer, Stéphanie Benz a tenu, dans un entretien, à réhabiliter Bill Gates le philanthrope auquel la Planète doit beaucoup : « Divorcé depuis peu, le fondateur de Microsoft continue son combat contre la pauvreté, la pandémie… et les thèses conspirationnistes. »
Victor Garcia, qui a écrit l’article de L’Express avec Maxime Recoquillé, croit en l’immunité collective pour un retour à la vie normale, au passeport vaccinal, y compris pour les tout petits, etc. On passe.

Le traitement de l’OMS : cher, pas toujours efficace

Opposé au Pr Raoult (on va voir pourquoi), l’Institut Pasteur affirme qu’il existe un traitement « efficace à 95 % » à l’heure actuelle. Il est préconisé par l’OMS. Quel est ce traitement ? Voici ce qu’en dit l’OMS : lors d’une tuberculose multirésistante, le bacille responsable de la maladie n’est pas sensible aux deux médicaments les plus efficaces, l’isoniazide (Rimifon®)[boîte de 100 à 44,03 €] et la rifampicine [(Rifadine® entre 4,63 et 14,25€]. On peut alors utiliser des médicaments de deuxième intention. Le traitement peut durer jusqu’à deux ans avec des médicaments chers et toxiques, dont l’éthionamide (Trécator®) [243 € la boîte de 180 pilules] remboursé à 65 %.

Le traitement de l’Institut Pasteur n’en est qu’au stade 1 des essais

Au prix du Trécator, la tuberculose n’est pas près d’être éradiquée. L’Institut Pasteur fait donc depuis 2017 des recherches pour remplacer l’éthionamide dont les effets secondaires sont importants et auquel certaines bactéries de la tuberculose résistent. Les recherches sont actuellement à la phase 1, en partenariat avec GlaxoSmithKline (actionnaire principal BlackRock, profits 2020 : 6,4 milliards ) et la biotech Bioversys. Le 14 avril 2021, la Banque européenne d’investissement et BioVersys ont signé un accord de financement de 20 millions d’euros.

Médiapart accuse le Pr Raoult de soigner la tuberculose sans autorisation

Dans le cocktail utilisé à l’IHU de Marseille pour soigner la tuberculose, la sulfadiazine (Adiazine ® boîte de 20 comprimés 2,58 €) et la minocycline (5,77 € les 15 gélules) ne sont pas approuvées par l’OMS, révèle Médiapart. Elles ont pourtant été approuvées par l’ANSM, mais pas pour soigner la tuberculose : la sulfadiazine contre la toxoplasmose et la minocycline contre l’acnée. Les deux autres médicaments faisant partie de cette « expérimentation » ne sont, affirme Médiapart sans préciser leur nom, pas considérés comme les plus performants contre la tuberculose.

L’Express : « “Il [NDLR : Didier Raoult] a voulu trouver dans d’anciens antibiotiques un traitement efficace en essayant de réduire drastiquement le temps de prise en charge des patients”, confie anonymement au site d’investigation un employé de l’IHU. » Quelle sournoiserie dans le choix des mots « drastiquement » et « anonymement », comme s’il s’agissait d’une critique risquant de mettre en danger un lanceur d’alerte. Or, que dit l’employé de l’IHU ? Que Raoult veut diminuer le temps de prise en charge. Eh bien, cela s’appelle soigner, pas faire de la recherche. Qu’il veut utiliser des molécules tombées dans le domaine public, donc peu onéreuses, pour d’autres indications que celles d’origine. Est-ce interdit ?

Soigner la tuberculose sans prêt bancaire et le covid sans ruiner la sécurité sociale, il faut bien le reconnaître, c’est impardonnable.
A suivre…

Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.

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