17 juin 2021

Le contrôle technique sera finalement obligatoire pour les motos et deux-roues dès 2023

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Après de nombreux rebondissements, le contrôle technique pour deux-roues sera mis en place sûrement dès 2023. Le gouvernement a finalement acté cette mesure, alors que les associations de motards s’y opposent farouchement. Ces dernières déplorent un contrôle trop bénin, qu’ils peuvent réaliser par eux-mêmes.

Contrôle technique ? Pas contrôle technique ? Le gouvernement a eu bien du mal à se décider sur la question pour les motos et deux-roues. À l’origine, le parlement européen souhaitait imposer cette mesure dès le 1er juillet 2022 en France et dans les pays voisins. Mais c’était sans compter sur deux imprévus de taille. Premièrement, les différents confinements ont obligé les autorités à accorder une tolérance de trois mois pour les véhicules légers, afin de ne pas surcharger les garages en période de pandémie. Deuxièmement, il a fallu faire face à l’opposition farouche des motards, représentés par la FFMC.

Néanmoins, les efforts de l’association, qui estime qu’une telle mesure est inutile, auront été vains. La Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC), qui dépend du ministère de la Transition écologique, lui-même dépendant du ministère des Transports, a acté l’obligation du contrôle technique pour les deux-roues. Sa mise en vigueur devrait prendre place en 2023, le temps de déposer le décret auprès du Conseil d’État.

Un contrôle technique à 50 €, les motards toujours mécontents

Le contrôle technique devrait ainsi coûter aux alentours de 50 €, pour une opération jugée trop légère par les opposants. Cette dernière est en effet divisée en trois étapes. Il s’agira en premier lieu d’effectuer un contrôle visuel des freins, pneus et éclairage, ce que chaque motard réalise quotidiennement, argue la FFMC. Ensuite, il faudra se plier à un contrôle sonore et un contrôle de pollution, afin de se conformer aux normes imposées par la Commission européenne.

C’est par ailleurs le principal reproche de la FFMC face à cette mesure. « La mise en place d’un contrôle technique moto est donc conduite majoritairement par la pression de l’Europe, et l’intime conviction, qui n’est étayée par aucune étude coût-bénéfice, de la DGEC », déclare l’organisme. Selon ce dernier, le nombre d’accidents ne sera que très peu impacté par l’obligation du contrôle technique. Cependant, toute opposition semble désormais désuète. Le train juridique est en marche, et ce n’est qu’une question de temps avec qu’un arrêté final ne soit présenté.

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