L'Assurance maladie a indiqué hier dans un communiqué qu'elle mettait fin à ces rémunérations à l'acte.
"J'ai fait un petit calcul au doigt mouillé et je peux vous assurer que certains médecins ont amassé depuis l'ouverture, il y a un mois, du vaccinodrome au Vélodrome, au moins 10 ou 15.000 € par semaine en venant vacciner 2 voire 3 jours", lâche un participant à cette montée en puissance qui permet actuellement de "piquer" dans l'antre du foot marseillais plus de 2.500 personnes par jour.
Avec une consultation toutes les 4 minutes, seulement basée sur 5 questions avant qu'un infirmier ne plante l'aiguille dans l'épaule du patient, ce flux a donc représenté un véritable jackpot financier pour certains médecins libéraux. Des rémunérations certes légales mais jugées indécentes, et pointées du doigt par nos confrères du Canard Enchaîné qui ont allumé la mèche il y a une quinzaine de jours. "En fait, ce sont les médecins qui choisissent quand ils se connectent sur le logiciel d'Ameli : soit ils se font payer la vacation de 4 heures 420 € en semaine et 460 le week-end, soit ils font ça à l'acte et ça leur rapporte à chaque patient 25 € en semaine et presque 45 € le week-end." Si la CPAM des Bouches-du-Rhône n'a pas souhaité communiquer sur le ratio des paiements à l'acte depuis l'ouverture de ces centres de vaccination, un simple calcul permet d'attester que certains médecins ont pu se faire rémunérer par la caisse d'assurance maladie jusqu'à 675 € de l'heure et donc jusqu'à 5 400 € par jour le week-end..."Situation de guerre"
Dans le deuxième grand centre du département, à Coudoux, le Sdis 13 a vu la polémique arriver de loin : "On a ouvert le week-end des 6 et 7 mars et on s'est rendu compte que cela pouvait générer des difficultés éthiques donc mon médecin en chef s'est mis d'accord avec l'agence régionale de santé et la présidente du conseil de l'ordre afin de bloquer cette possibilité d'être rémunéré à l'acte", peste le patron du Sdis 13, le colonel Grégory Allione, "mon médecin en chef a été le premier en France à trouver la solution technique pour éviter cette dépense publique qui servait des intérêts privés alors qu'on est en situation de guerre". L'Assurance maladie a indiqué hier dans un communiqué qu'elle mettait fin à ces rémunérations à l'acte, justifiant simplement - sans jamais évoquer la polémique en train de monter - d'une forte accélération à venir de la vaccination et d'un besoin de simplification des modalités de rémunération des médecins dans ces vaccinodromes dont il y a fort à espérer qu'ils ne les déserteront pas pour autant...
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