Le président Aleksandar Vucic a inauguré le tronçon serbe du «Tesla pipeline», prolongement du gazoduc TurkStream destiné à acheminer du gaz russe jusqu’en Europe centrale et dans les Balkans.
La section serbe du «Tesla pipeline» a été inaugurée ce 1er janvier 2021 par le président de Serbie Aleksandar Vucic, qui a salué ce gazoduc amené à créer, selon lui, les conditions pour «un afflux d'investisseurs» dans son pays. «Nous avons beaucoup à faire pour développer le réseau secondaire, mais c'est encourageant», a déclaré le chef d'Etat serbe.
D'une longueur de 403 kilomètres, ce tronçon passe par la Grèce, la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie et l'Autriche. Venant compléter le projet TurkStream, l'extension permet ainsi de faire passer à travers ces pays du gaz naturel en provenance de Russie jusqu'en Europe centrale. «Ce matin à 6h, du gaz en provenance de Bulgarie a commencé à circuler [...] Un grand jour pour la Serbie !», s'est encore félicité Aleksandar Vucic, cité par l'AFP. La cérémonie de lancement a été retransmise en direct par l'agence de presse Tanjug.
«Nous avons réalisé un grand projet commun, qui assurera la stabilité de la Serbie et stimulera le développement des infrastructures et des systèmes de transport nationaux. La Serbie deviendra encore plus attrayante pour les investisseurs en tant que pays de transit qui offre plus d'opportunités», a pour sa part déclaré l'ambassadeur russe en Serbie, Alexandre Botsan-Khartchenko, cité par l'agence Tass.
Un projet vu d'un mauvais œil par Washington
Officiellement inauguré le 8 janvier 2020 à Istanbul par Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, TurkStream avait permis de sceller un rapprochement entre la Russie et la Turquie après plusieurs épisodes de tension. Le projet avait notamment été gelé en 2015 après la destruction d'un chasseur russe par l'aviation turque. Le projet gazier fait l'objet de vives critiques de la part de Washington, qui mène une politique de sanctions visant les acteurs impliqués dans sa construction, tout comme ceux participant au chantier de Nord Stream 2. L'administration américaine a maintes fois tonné contre des projets qu'elle qualifie d'«outils du Kremlin pour accroître la dépendance européenne à l'égard des approvisionnements énergétiques russes [et qui] minent l'Ukraine». Comme le relève l'AFP, la Serbie, qui aspire à rejoindre l'Union européenne, est un allié traditionnel de la Russie et dépend fortement du gaz russe.
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