20 novembre 2020

Dégradation du réseau électrique français : des coupures locales possibles en cas de grand froid cet hiver

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Le réseau électrique français va tenir cet hiver. C'est ce qu'a promis Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, ce jeudi. «Je veux rassurer: il n'y aura pas de black-out en France. Tout cela est très bien géré», a-t-elle expliqué sur le plateau de BFMTV.


La ministre admet cependant que la situation tient tant que les températures restent dans les moyennes de saison. Mais en cas de grosses vagues de froid, des «régulations» devront être mises en place. «Nous travaillerons avec l'industrie pour qu'elle arrête sa consommation certains moments. Après, à l'extrême, on peut envisager des coupures mais cela sera circonscrit», a-t-elle affirmé.

Le gestionnaire du réseau à haute tension, RTE, a également alerté sur l'approvisionnement électrique de la France cet hiver lors d'une conférence de presse ce jeudi. Cet approvisionnement doit, selon lui, faire l'objet d'une «vigilance particulière», notamment en février en cas de grand froid. La situation est celle d'un «mois de décembre plus serein que prévu, un mois de janvier normalement tendu en cette période statistiquement la plus froide de l'année, et enfin un mois de février difficile», a détaillé le président de RTE, Xavier Piechaczyk.


Problème de maintenance

L'inquiétude concernant le réseau électrique vient, selon Barbara Pompili, du fait qu'il y ait comme tous les ans «beaucoup de chauffage à l'électricité en hiver» et que cela nécessite de «maximiser» la production. Or, «d'habitude, au printemps et en été, on arrête les centrales pour faire de la maintenance. Mais on n'a pas pu le faire cette fois à cause du confinement. On a un problème avec ça», a-t-elle expliqué. «On est vigilant sur février et mars car on repousse les opérations de maintenance mais a un moment il faudra les faire. On ne peut pas faire traîner ça trop longtemps».

D'après RTE, la France comptera plus de réacteurs à l'arrêt que d'habitude en février. «En février, compte tenu de la réduction du parc de production, le risque est accru par rapport aux années précédentes», insiste Xavier Piechaczyk. «Ce qui poserait problème serait une vague de froid durable, particulièrement intense, ou alors une vague de froid combinée à d'autres facteurs défavorables comme une absence de vent», a-t-il ajouté.

La continuité de l'approvisionnement n'est pas sécurisée»

Début novembre, le Comité social et économique (CSE) central d'EDF avait déjà tiré la sonnette d'alarme. «La continuité de l'approvisionnement en électricité pour les mois de décembre 2020, janvier et février 2021 n'est pas sécurisée et dépendra uniquement des conditions climatiques (...) Il sera impossible en cas de période de froid (simplement comparable aux hivers 2018 et 2012) d'assurer l'équilibre du réseau électrique», avait-il averti.

Le CSE pointait du doigt la politique de réduction des «moyens de production d'électricité pilotables». Autrement dit, la politique de réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité, qui a conduit à la fermeture des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim cette année.

La France s'est aussi engagée à arrêter ses centrales à charbon très polluantes d'ici 2022, même si le pays y a eu recours cette année dès septembre, du fait d'une moindre disponibilité du parc nucléaire mais aussi d'un anticyclone réduisant la production éolienne.

Les effets limités du confinement

Le confinement de novembre pourrait permettre de limiter les tensions. Mais ses effets seront dans tous les cas moins importants qu'au printemps. À cette époque, la consommation d'électricité avait chuté jusqu'à 20%, reflétant le fort ralentissement de l'activité économique. Cette fois, la baisse de la consommation a été évaluée à 3% voire 4% par RTE.

De son côté, la ministre de la Transition écologique tient le cap. Elle a de nouveau dénoncé la dépendance française au nucléaire. «On a un système électrique trop dépendant du nucléaire. Il faut se diversifier. Aujourd'hui, on est un peu coincé», regrette-t-elle. La ministre insiste également sur «le travail d'économie d'énergie» à réaliser, notamment sur les passoires thermiques.

Source 

Blablabla...

Parc nucléaire vieillissant, manque cruel de nouvelles centrales à gaz ou charbon, servant de tampon afin de niveler les aléas de consommation.

L'éolien est une arnaque massive, la production électrique est aléatoire et nécessite, afin d'être supportable, comme en Allemagne, la construction de centrales au charbon !!!

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