27 octobre 2020

APPEL A LA MOBILISATION

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« Nous, scientifiques et universitaires de toutes disciplines, et professionnels de santé, exerçant notre libre arbitre et notre liberté d’expression, disons que nous ne voulons plus être gouvernés par et dans la peur. La société française est actuellement en tension, beaucoup de citoyens s’affolent ou au contraire se moquent des consignes, et nombre de décideurs paniquent. Il est urgent de changer de cap.

Nous ne sommes pas en guerre mais confrontés à une épidémie qui a causé 30 décès le 9 septembre, contre 1438 le 14 avril. La situation n’est donc plus du tout la même qu’il y a 5 mois. Par ailleurs, si la guerre peut parfois justifier un état d’urgence et des restrictions exceptionnelles de l’État de droit et des libertés publiques qui fondent la démocratie et la République, ce n’est pas le cas d’une épidémie. Aujourd’hui comme hier, cette crise doit nous unir et nous responsabiliser, pas nous diviser ni nous soumettre.

C’est pourquoi nous appelons les autorités politiques et sanitaires françaises à cesser d’insuffler la peur à travers une communication anxiogène qui exagère systématiquement les dangers sans en expliquer les causes et les mécanismes. Il ne faut pas confondre la responsabilisation éclairée avec la culpabilisation moralisatrice, ni l’éducation citoyenne avec l’infantilisation. Nous appelons également l’ensemble des journalistes à ne plus relayer sans distance une communication qui est devenue contre-productive : la majorité de nos concitoyens ne fait plus confiance aux discours officiels, les complotismes en tous genres foisonnent sur les réseaux sociaux et les extrémismes en profitent.

Le confinement général, mesure inédite dans notre histoire, a eu des conséquences individuelles, économiques et sociales parfois terribles qui sont loin de s’être encore toutes manifestées et d’avoir été toutes évaluées. Laisser planer la menace de son renouvellement n’est pas responsable.

Il faut évidemment protéger les plus faibles. Mais de même que l’imposition du port du masque dans la rue, y compris dans les régions où le virus ne circule pas, l’efficacité du confinement n’est pas démontrée scientifiquement. Ces mesures générales et uniformes, imposées sous surveillance policière, relèvent davantage d’une volonté d’afficher une posture protectrice que d’une stratégie sanitaire précise. D’où leur grande volatilité depuis six mois. Beaucoup d’autres pays agissent avec plus de cohérence.

Nous appelons également le gouvernement à ne pas instrumentaliser la science. La science a pour condition sine qua non la transparence, le pluralisme, le débat contradictoire, la connaissance précise des données et l’absence de conflits d’intérêts. Le Conseil scientifique du Covid-19 ne respectant pas l’ensemble de ces critères, il devrait être refondé ou supprimé.

Nous rappelons par ailleurs que les premiers à soigner les malades sont les médecins généralistes. Les écarter de la lutte contre le Covid, en ne leur fournissant ni tests ni masques et en suspendant leur liberté de prescrire les médicaments autorisés de leur choix a constitué une erreur qui ne doit pas se reproduire. L’ensemble des soignants doit au contraire être mobilisé, équipé et solidarisé afin d’améliorer nos capacités de réaction et non les restreindre.

Enfin, les impératifs de protection contre la contagion ne doivent pas conduire à trahir l’éthique médicale et les principes humanistes fondamentaux. Isoler les malades et protéger les personnes à risque ne veut pas dire les priver de tous droits et de toute vie sociale. Trop de personnes âgées sont décédées et se dégradent encore actuellement dans un abandon motivé par des motifs sanitaires non justifiés. Trop de familles souffrent de ne pouvoir leur apporter l’affection indispensable à leur bonheur et à leur santé.

Il est urgent de nous remettre à penser ensemble pour définir démocratiquement nos stratégies sanitaires, redonner de la confiance à nos concitoyens et de l’avenir à notre jeunesse. »

Tribune du Parisien du 10/09/2020

Appel du Collectif du 01/09/2020
Chers tous,

Les cas qui sont actuellement diagnostiqués sont majoritairement asymptomatiques ou bénins. Nous voyons ce que nous nous sommes interdits de voir en Mars par une politique de non-test inadaptée: la foule des cas asymptomatiques et bénins.

Il y a et il y aura encore des cas graves, il y aura encore des hospitalisations, encore des passages en réanimations, encore des décès. Mais comme pour toute maladie. D'habitude, on ne vous en parle pas en permanence, c'est tout. La Covid est devenue une maladie à part entière qui nécessite sa filière propre de prise en charge sans impacter le reste de l’activité de soins.

Les médias, eux, vous parleront sans cesse de tous ces cas, pour réactiver votre mémoire traumatique et vous laisser transis d'effroi ou dans un hébétement total tant les messages seront contradictoires.

Il y a un problème de proportionnalité de la réponse sanitaire, médiatique et politique. Il y a un problème d'atteinte aux libertés fondamentales. La réponse est disproportionnée. Les injonctions sanitaires atteignent à notre vie relationnelle intime et s'instillent dans tous les espaces de votre vie. Désormais quand vous sortez, la première question que vous vous posez est "est-ce que j'ai bien pris mon masque ?".

Chaque jour, il meurt en moyenne en France 1671 personnes selon Santé publique France. 419 personnes de maladies cardio vasculaires / 460 de cancers / 110 morts de maladies respiratoires / 27 de suicides / 10 morts d'accidents de la route.
Pour la covid-19 : Sur les 15 premiers jours d'Août une moyenne de 8.3 morts hospitaliers /jour. Morts attendus pour la plupart chez des patients en réa depuis deux mois. Les morts en Ehpad ne sont pas comptés puisque nous ne savons de quoi ils sont morts. Une bonne partie de ces morts n'étant pas morts du Covid mais morts "avec" le Covid.

Le pays à genou, les enfants masqués, tous nos babyboomers et seniors pétrifiés, le chantage au reconfinement, une dette infinie et éternelle, etc... Pour ça ? Nous sommes devenus fous ?!

Nous avons perdus la mesure et la proportion. Les médias en arriveront à ce que ce soit la faute des français, à ce que vous ayez pitié du gouvernement. Le hiatus entre le discours médiatique et politique avec la réalité est préoccupant. L'absence de proportionnalité entre les décrets sanitaires et la réalité devient gênante.

L'absence de regard porté sur les conséquences systémiques de nos politiques est coupable. Les conséquences systémiques sont médicales (toutes les maladies non ou mal traitées pendant tout ce temps), économiques (tout le pays à genou mais l'Etat refinançant les multinationales en nous endettant pour l'éternité), sociales (plus divisés que jamais, nous nous écharpons sur des histoires de masques), psychologiques et psychiatriques (flambée d'anxiété généralisée, de bouffées délirantes aiguës, de schizophrénies, vagues de suicides), migratoires (les pays en développement ayant misé sur les conseils du FMI et de la banque mondiale sur le tourisme de masse ont juste faim et les gens simplement s'enfuient).

Les publications scientifiques sont frelatées. Le niveau de conflit d’intérêt pour que les pistes soient brouillées est époustouflant. On a laissé mourir les personnes âgées en EPADH seules et sans soin contre leur gré.
La goutte d'eau est pour moi de masquer les enfants. Ils ne sont ni malades, ni vecteurs, ni réservoirs de la maladie. Il s'agit d'une mesure absolument disproportionnée. Absolument rien ne la justifie.

Sur l'AP-HM un collectif de médecins et de soignants indignés s'est constitué.
Le collectif s'appelle Collectif soignant pour une politique sanitaire COVID-19 juste, éclairée, et proportionnée.
Ses raisons d'être sont les suivantes:
Sortir nos décisionnaires et nos concitoyens de la peur.
Infléchir la politique sanitaire locale et générale Covid vers des décisions plus éclairées, plus justes, plus proportionnées.
Rouvrir l’espace du débat démocratique et scientifique sur la politique sanitaire COVID.

La machine médiatique aux ordres est tellement puissante, tellement toxique. Pouvons nous faire quelque chose ? Il reste les réseaux sociaux et l'action locale. Inondons les réseaux sociaux, écrivons aux policiers, aux enseignants, aux directeurs d'école, aux préfets, ... aux voisins. Avec le faible espoir que le pays se réveille. En faisant notre part à notre petite mesure, comme le Colibri de Pierre Rabhi.

Aidez-nous à infléchir ce qui semble nous emmener vers une étrange tyrannie sanitariste hallucinée.

Et si vous n’êtes pas d’accord, ouvrons un débat respectueux et courtois. Et essayons ensemble de répondre aux zones d’ombre sur notre
compréhension de ce qui est en cours et le destin collectif que nous souhaitons.

Dr Louis Fouché

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