C’est le titre de cet article de CNBC qui nous apprend que :
» Les prix des actifs pourraient être au bord d’un effondrement brutal connu sous le nom de « moment Minsky», et pourraient retester les creux observés pour la dernière fois en mars, selon Ron William, stratège du marché et fondateur de RW Advisory.
Les marchés ont connu une large période haussière ces derniers mois, les investisseurs pariant sur de nouvelles mesures de relance de la part des gouvernements et des banques centrales et sur la perspective d’un vaccin contre le coronavirus. Malgré les risques économiques mondiaux persistants liés à la pandémie de Covid-19 et les tensions géopolitiques, le S&P 500 et le Nasdaq ont tous deux atteint des sommets records, tandis que le Dow Jones Industrial Average a clôturé au-dessus de 29000 points pour la première fois depuis février.
Un « moment Minsky», du nom de l’économiste Hyman Minsky, fait référence à un effondrement soudain du marché à la suite d’une course haussière insoutenable, qui dans ce cas pourrait être alimenté par l’environnement de « crédit facile » créé à la suite de mesures de relance budgétaire et monétaire sans précédent« .
C’est quoi exactement un « moment Minsky » ?
On appelle parfois « moment Minsky » le point où les investisseurs surendettés sont contraints de vendre en masse leurs actifs pour faire face à leur besoin de liquidité, déclenchant une spirale de baisse auto-entretenue du prix de ces actifs et un assèchement de la liquidité.
L’une des idées centrales de Minsky, exprimée dans Stabilizing an Unstable Economy (1986), est que la stabilité engendre l’instabilité, le capitalisme lui-même se déséquilibrant intrinsèquement : se lassant de profits modérés, les investisseurs, en période de croissance, commencent à prendre des risques plus élevés, mettant en péril la stabilité du système. Dès lors, seule une régulation financière peut permettre de limiter la spéculation et de prolonger une croissance stable.
Ce n’est pas parce que l’argent est abondant et gratuit que les banques centrales par des « régulations » ne peuvent pas enrayer la spéculation ou la limiter, de même qu’elles peuvent par la « loi » limiter la prise de risque des différents acteurs économiques, pourtant rien n’est fait.
En France par exemple, il a été demandé aux banques de respecter le ratio des 33 % pour les crédits immobiliers afin d’éviter tout emballement malsain. C’est typiquement ce que l’on appelle une mesure de régulation permettant d’éviter à terme un moment Minsky.
Mais ce n’est pas.
Pour être tout à fait complet, il y a deux façons d’éviter un moment Minsky.
Soit on régule.
Soit on assure la solvabilité à tout prix des agents économiques.
C’est cette seconde voie, celle de la fuite en avant qui semble-t-il a été choisie.
Le moment Minsky peut alors se situer au niveau des monnaies et d’un effondrement monétaire.
Charles SANNAT
Source CNBC.com ici
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