28 juin 2020

Les discothèques resteront fermées jusqu'en septembre

 

Les boites de nuit reverront-elles le jour ? Dans la profession l'annonce faite dans la nuit par le gouvernement, du maintien de leur fermeture jusqu'en septembre, à fait l'effet d'une douche froide, impossible de s'en remettre affirme Eva du Macumba Club à la Roche-sur-Yon.

Les professionnels de la nuit attendaient le signal de la reprise après le confinement et le déconfinement pour le 22 juin, comme pour les cinémas.

"Le Gouvernement signe l’arrêt de mort des discothèques", indique l'UMIH nuit (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie) dans un communiqué. "Les professionnels de la nuit sont dans l’incompréhension la plus totale face à l’improbable décision qui a été prise hier par le Gouvernement et les services de santé de maintenir fermées les boites de nuit jusqu’à septembre."

Une profession déconsidérée

Au Macumba Club à La Roche-sur-Yon Eva De Vair a découvert l'information au petit déjeuner devant sa télé : "Je découvre ça ce matin en bas de l'écran. Le gouvernement a pris sa décision sans avertir. Les discothèques sont systématiquement mises à l'écart. Il n'est jamais questions de nous jusqu'à présent. C'est la première fois que je vois ma profession citée depuis le début du confinement." L'UMIH s'interroge sur la brutalité de la décision : "la méconnaissance de nos métiers n’est plus une explication et nous y voyons un profond mépris vis-à-vis de notre profession."

Jusqu'à présent, Eva, qui a repris le Macumba Club en 2017, a pu bénéficier du fond de solidarité, soit 1500 euros, et doit rencontrer le maire pour savoir où en est la décision de la commune prise pour venir en aide au paiement du loyer.

Un besoin d'aide urgent


"Le personnel est en chômage partiel, nous avons choisi de maintenir les salaires en prenant dans la trésorerie, mais on ne va pas tenir jusqu'en septembre !"

Le Macumba emploie régulièrement 7 personnes soit 4 équivalents temps plein et a recours aux services de 7 extras. Impossible de continuer dans ces conditions.

Impossible aussi, faute d'avenir, de pouvoir accéder aux aides sous forme de prêts de la région, "il faudra bien rembourser, et sans certitude de recettes, il est impossible de s'engager !"

Eva, comme l'UMIH nuit, ne comprend pas cette décision. "Les évènements sportifs et les salles de spectacles sont autorisés à accueillir entre 1.500 et 5.000 personnes maximum, c’est plus que ce qu’accueillent les discothèques !"
Dans ces conditions, nombre de boites de nuit risquent bien de ne pas revoir le jour !

 
Au Macumba à La Roche-sur-Yon, l'annonce du gouvernement de ne pas autoriser la réouverture des discothèques a fait l'effet d'une douche froide • © Macumba club

Eva a écrit au président de la République et au premier Ministre. Elle a lancé une pétition en ligne, et cherche une solution pour passer l'été si le gouvernement ne devait pas revenir sur sa décision, "nous pourrions ouvrir en bar, dans des horaires différents. Mais comme nous pouvons ouvrir toutes les nuits, si on veut, jusqu'à 7h du matin, nous avons besoin de l'assurance du Maire que, passée la crise, nous pourrons revenir à ces horaires de nuit. Nous somme un petit club de centre-ville, ça n'allait pas trop mal jusqu'à présent, la solution du bar nous permettrait de conserver un peu d'activité."

L'UMIH de son côté, annonce que : "si la décision était entérinée par un décret d’application, elle pourrait attaquer ce décret dès sa parution devant le Conseil d’État."


C'est Castaner qui va faire la gueule !

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