« Les quatre syndicats représentatifs de Conforama, la CGT, FO, la CFDT et la CFE-CGC, ont participé vendredi soir à une réunion par visioconférence avec le Ciri, la cellule du ministère de l’Économie qui accompagne les entreprises touchées par la crise sanitaire.
Conforama a récemment sollicité un prêt garanti par l’Etat (PGE) auprès de ce comité interministériel de restructuration industrielle, qui porterait sur un montant de 320 millions d’euros selon FO (2e syndicat de l’enseigne).
Mais ce prêt ne lui a pas encore été accordé, et « on ne connaît pas le timing dans lequel il pourrait l’être », a indiqué Abdelaziz Boucherit, délégué syndical central de la CGT Conforama (1er syndicat), qui a exprimé sa « totale déception » à l’issue de la réunion avec le Ciri.
Les salariés en plein doute. « L’entreprise est éligible au PGE et avait commencé à se redresser depuis quelques mois » avant d’être frappée par la crise liée à l’épidémie de Covid-19, souligne-t-il.
Selon FO Conforama, « l’Etat a proposé de monter son taux de garantie » d’un éventuel prêt à hauteur de « 90 % ». « Pourquoi les banques renâclent ? », s’est interrogé Jacques Mossé-Biaggini, délégué syndical central ».
Alors je peux donner une réponse au camarade Jacques Mossé-Biaggini de FO. C’est simple.
Les banques pensent que la société Conforama est morte.
Et dans le modèle économique d’une banque, prêter 320 millions, même avec une garantie de 90 % de l’Etat, c’est la garantie de perdre 10 % et 10 % de 320 c’est 32 millions.
Pourquoi sont-ils surs de perdre 32 millions ? Parce que Conforama allait mal déjà avant et depuis des années.
Cette crise du SRARS Cov-2 n’est qu’un accélérateur de drames sociaux pour certaines enseignes qui seraient sans doute mortes un peu plus tard car faisant partie de l’économie appelée « zombie » et qui ne doit sa survie qu’aux taux proches de zéro depuis plus de 10 ans maintenant.
Il ne faut pas forcément se battre pour sauver tous les emplois, mais pour négocier les conditions de départ, et de formation, sans oublier le droit opposable au travail !
Il n’empêche que des milliers de nos concitoyens vont perdre leur boulot et que pour eux, pour chacun d’eux, ce sera un grande épreuve personnelle.
Charles SANNAT
Source la Voix du Nord ici
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