En effet une telle augmentation serait la « suite logique de la violente récession que devrait connaître l’économie mondiale en 2020, avec une production en recul de 1,3 %, les défaillances d’entreprises vont bondir de 25 %, selon les chiffres publiés lundi 6 avril par Coface. « Ce serait, de très loin, la plus forte hausse depuis 2009 [+ 29 %], quand bien même l’activité économique redémarrerait graduellement dès le troisième trimestre et qu’il n’y aurait pas de deuxième vague épidémique au second semestre », précise la société d’assurance-crédit spécialisée dans les échanges internationaux. La filiale du groupe Natixis prévoit aussi un net recul en volume des échanges internationaux de 4,3 %, après – 0,4 % en 2019, année marquée par la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine »…
Pour les analystes de la Coface, il y aura plus de faillites aux Etats-Unis (+39 %) que dans les principales économies d’Europe de l’Ouest (+ 18 %).
Toutes les entreprises ne sont pas aujourd’hui concernées par le PGE ; ces nouveaux prêts garantis par l’Etat et destinés à renflouer les entreprises et à leur permettre de tenir.
Pour cela il faut avoir une CAF positive ou des fonds propres également positifs. Toutes les sociétés déjà en difficulté en sont exclues, de même que les entreprises qui sont déjà en plan de continuité ou sous procédure de sauvegarde.
Logiquement, ce sera donc un drame économique.
Enfin pour Denis Ferrand, de Rexecode, « le pic des défaillances pourrait survenir, paradoxalement, lors du redémarrage de l’activité et non au cœur de la crise.
Je partage cet avis. C’est au moment de la reprise et quelques semaines après le déconfinement que les plus fragiles vont mourir. Les patrons verront qu’il est impossible de rattraper le retard et iront déposer le bilan avant qu’il ne soit trop tard, et dans la période actuelle, il est peu probable que les tribunaux retiennent souvent la faute de gestion ! Il y aura aussi une forme de dépôt de bilan « d’opportunité ». Ce sera donc un massacre à la tronçonneuse sur les entreprises.
Charles SANNAT
Source Le Monde ici
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