07 avril 2020

Le pic, le pic, le pic disent-ils en sautant comme des cabris !


Le pic, le pic, c’est le pic hurlent-ils tous en cœur, comme si le pic était la fin de nos problèmes. C’est non seulement aller un peu vite en besogne, mais c’est surtout ne rien comprendre à la dynamique de l’épidémie.

Explications.

Avec un taux de mortalité de 3 % de la population (sans forcer en Italie on est à plus de 10 % mais on dira que tout le monde n’est pas détecté), avec nos 70 millions d’habitants si tout le monde était infecté (hypothèse) cela ferait 2.1 millions de morts, et il en faudrait des fosses communes ou des hôpitaux pour gérer cela.

C’est justement la raison pour laquelle le confinement a été décidé, car les conséquences sanitaires seraient ingérables.

Le « problème » c’est qu’en confinant on stoppe l’épidémie.

Et cela veut dire quoi ?

Que lorsque nous parlons du pic, le pic, le pic est-là nous parlons d’un pic pour disons 1 million de personne qui ont rencontré le virus, et même là nous avons notre système médical qui a vacillé.

Alors cela nous laisse, quoi, disons 66 millions de Français qui n’ont pas rencontré le virus, soit à périmètre constant de quoi se refaire 66 pics comme celui que nous venons de vivre…

Et oui, c’est une crise à tiroir, d’où la théorie du confinement en Yo-Yo.

A moins, que… nous ayons une solution durable.

Il y en a trois potentielles.

1/ Un médicament type chloroquine qui soignerait à 99 %. Du coup, le virus n’est plus grave, ni mortel, et nous le soignons comme un banal rhume. Vu les cercueils qui s’accumulent, ce n’est peut-être pas encore gagné.

2/ Un vaccin… vu que le SRAS Cov 1 qui date de 2003 n’a toujours de vaccin, ce n’est pas encore gagné non plus.

3/ Des masques, des gants et des tests pour tester tout le monde, et protéger tout le monde… vu les blouses livrées à La Timone à Marseille, ce n’est pas encore gagné non plus.

En l’absence d’un de ces trois éléments, le déconfinement est illusoire, sauf à tourner à la déconfiture et à un nouveau pic.

Et là, on pourra dire « le pic, le pic, le pic est de retour ».

Ce que je veux vous dire c’est selon cet article de Reuters, « Les espoirs de ralentissement du coronavirus portent Wall Street »…

Les marchés peuvent monter sur des espoirs de ralentissement, ils déchanteront car tout est une question de pic. Mais non pas DU pic, mais des pics, et quand les gens comprendront que l’on est potentiellement confronté à une situation de multi-pics et pas de mono-pic, alors les conséquences potentielles et leurs prévisions deviendront noires.

Charles SANNAT

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