Le capitaine tient-il bon la barre dans la tempête ?
Des millions de français se plient aux règles du confinement. Des familles sont privées d’assister aux obsèques de leurs proches. Les liens sociaux sont rompus.
Dans le même temps, des milliers de soignants font un travail remarquable. Certains vont même jusqu’à se confiner avec les résidents dans les EPHAD [1], sacrifiant leur propre vie de famille pour protéger les plus vulnérables.
Mais au sommet de l’Etat, c’est la débâcle.
Les plus hautes autorités ont retourné leur veste au sujet des masques, et des tests PCR.
Pour moi c’est clair : il s’agit d’un scandale d’état.
Exception françaises : les masques seraient “inutiles” dans l’Hexagone !!
“Cela ne sert absolument à rien [...] il n’y a pas besoin de masque pour faire ses courses !” déclarait en mars le professeur Didier Lepelletier, président du conseil scientifique de la Société française d’hygiène hospitalière.[2]
Quelques jours plus tard, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement enfonçait le clou :
“Lorsque nous ne sommes pas malades ou pas soignants, ce n’est pas utile” [3]
Pendant ce temps-là, dans les pays les plus développés d’Asie du Sud Est : Corée du Sud, Singapour, Japon, Hong Kong ou Taïwan, les consignes étaient claires et respectées : 100% de la population était masquée. [4] Avec les résultats que l’on sait : 5 morts à Taïwan (24 millions d’habitants), 4 à Hong Kong (7 millions), 186 en Corée du Sud (51 millions).
La Guerre des masques n’était pas un (mauvais) poisson d’avril
J’avais d’abord cru à des blagues douteuses. Mais les faits sont bel et bien arrivés :
Les Français ont saisi à Lyon des masques suédois destinés à l’Italie et L’Espagne [5]
Les Tchèques ont saisi à Prague des masques destinés à l’Italie [5]
Les Américains ont racheté en cash sur un tarmac à Shanghaï une cargaison de masques destinée à la France [6]
Face à la pénurie de masques chirurgicaux ou FFP2 , de grandes puissances, dont la France, se disputent et se volent des stocks de masques pour essayer d’équiper les milliers de soignants sur le pont depuis des semaines.
Pathétique constat d’impréparation.
Volte-face : “Vite, un masque !”
Depuis vendredi dernier, le vent a tourné. Et pas qu’un peu.
“L’Académie nationale de Médecine recommande que le port d’un masque « grand public », aussi dit « alternatif », soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement”.[7]
"Si nous avons l’accès à des masques, nous encourageons effectivement le grand public, s’il le souhaite, à en porter", a ensuite déclaré le Directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. [8]
Que les Français souhaitent se protéger du virus, c’est une évidence.
Mais nous n’en avons pas les moyens !!!
Ni vous ni moi ne pouvons acheter de masques de protection.
C’est la pénurie pour les infirmiers, les pompiers, les médecins. Imaginez donc pour le français lambda, confiné chez lui.
“Jean-Marc, je vais fabriquer des masques”
“Jean-Marc, je vais fabriquer des masques” m’a annoncé samedi ma voisine alors que nous échangions quelques mots (en respectant la distance de sécurité).
Odette, ancienne couturière, a donc ressorti sa vieille machine à coudre pour fabriquer des masques de protection “maison” pour les habitants du quartier.
Patron mis à disposition sur Internet par le Centre Hospitalier de Saint-Brieuc.[9]
Je lui ai apporté mon aide en énumérant les consignes indispensables liés au port du masque :
respecter les distances de sécurité (celle d’un mètre recommandée par les autorités vous protège des gouttelettes, pour les aérosols on évalue leur portée à 1,8 mètres)
vérifier que le masque n’est ni déchiré ni troué;
appliquer soigneusement le masque de façon à recouvrir le nez, la bouche et le menton. L’attacher serré de façon à l’ajuster au mieux sur le visage ;
lorsque l’on porte un masque, éviter de le toucher – chaque fois que l’on touche un masque usagé, par exemple en le retirant ou en le lavant, se laver les mains à l’eau et au savon ou à l’aide d’une solution hydroalcoolique ;
lorsque le masque commence à s’humidifier, le remplacer par un nouveau masque ;
changer de masque toutes les 3 heures.
pour les masques en tissu, le laver à la machine à 60 degrés [10] et le repasser à 110 degrés.[11]
Notre moral sera un allié précieux
En mobilisant les bonnes volontés, ces initiatives spontanées de résistance vont nous permettre de tenir le coup moralement dans ces éprouvantes semaines de confinement.
Les nombreux messages que vous m’adressez, chers lecteurs, me prouvent que vous adoptez les bons réflexes pour votre alimentation, votre sommeil, votre forme physique.
Vous me l’écrivez : votre moral est bon...pour l’instant. C’est important car il va être un allié précieux dans les semaines à venir. Cette crise n’est malheureusement pas encore derrière nous. Soyons solidaires et courageux.
A votre santé !
Jean-Marc
PS : Un ami m’a transféré par mail une pétition exigeant une action rapide, concrète et puissante du Président de la République pour fournir des masques à la population. Je l’ai immédiatement signé. La voici : Un masque pour tous
N’hésitez pas à la relayer auprès de vos proches qui ne sont pas abonnés à ma lettre.
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