07 avril 2020

“Des normes de vérification de plus en plus lourdes” : Didier Raoult dénonce la dictature de la méthode


Dans une interview accordée au Figaro, le directeur de l’institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, Didier Raoult, affirme toujours l’efficacité de la chloroquine et dénonce une perte de temps de toutes études sur le médicament.

Que ce soit les chercheurs ou le gouvernement français, Didier Raoult, directeur de l’institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, juge les études sur la molécule chloroquine inutiles : « Si le médicament tuait le microbe, c’est que ça marchait. »

Il affirme dans une interview accordée au Figaro vendredi 3 avril que, lorsque les études scientifiques sont devenues des « normes de vérification de plus en plus lourdes », l’évaluation s’est « éloignée du terrain pour devenir une activité à part ». Pour lui, « 90% des traitements qu’on a inventés en maladies infectieuses n’ont jamais donné lieu à de telles études ». Didier Raoult nomme d’ailleurs le prix Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi, qui « n’est pas médecin » mais « chercheuse. » Il estime qu’ils ne sont pas « sur les mêmes planètes ».

De même pour le gouvernement, l’exécutif devrait se garder « de faire de la médecine à notre place », estime-t-il. L’État serait d’ailleurs majoritairement responsable du taux de décès dans le pays : « Nous n’avons pas pu, ou voulu, tester le maximum de malades pour les isoler et les traiter. Le bilan est là : nous faisons partie des quatre pays dans lesquels il y a le plus de morts par million d’habitants, avec l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas. Ça pose quelques questions, tout de même. » La première chose qu’il fallait faire, c’était « doter les hôpitaux d’infectiopôles, et notamment d’unités de fabrication de tests » pour repérer le plus rapidement les malades du coronavirus. 

1003 patients guéris du coronavirus grâce à la chloroquine

« Pourquoi m’empêcherait-on de donner des médicaments qui sont les seuls qui nous semblent produire un résultat ici et maintenant ? On pourra ensuite conduire une étude rétrospective », clame Didier Raoult au Figaro. Le résultat est là : « 1.003 patients soignés à l’IHU Méditerranée, et un seul est mort. » L’établissement a publié il y a plusieurs jours une seconde étude « sur 80 patients, dont la charge virale a été à chaque fois diminuée par l’administration de chloroquine », explique l’infectiologue.

Le confinement, inutile ?

Didier Raoult se réfère aux épidémies qui ont eu lieu dans le passé, notamment le choléra en 1884 : « On a confiné pour arrêter le choléra. Et cela n’a pas marché du tout. » Pour la fièvre jaune, des patients avaient été mis en quarantaine, mais la maladie n’était « pas contagieuse d’homme à homme ». Cependant, le médecin estime que la quarantaine biologique est, elle, efficace. « Bien sûr qu’il faut séparer les gens qui sont infectés de ceux qui ne le sont pas. Mais confiner des gens infectés, qui ne le savent pas, avec d’autres qui ne le sont pas, c’est une curieuse méthode. »

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