27 février 2020

Pensées impures


Et si le virus Corona s’avérait être une véritable pandémie avec des jambes, et non pas un vulgaire sujet à la mode comme le SRAS… et infectait des centaines de millions de personnes dans le monde entier ? Et s’il devenait logarithmique aux États-Unis, comme c’est le cas en Chine aujourd’hui… ? Et s’il fallait quelques mois, ou une demi-année, pour y parvenir… ? Et si les Américains ne prenaient plus l’avion si cela se produit ? Ou ne se rassemblait plus en grand nombre… ? Ou si le gouvernement imposait des quarantaines ? Les partis politiques tiendront-ils leurs conventions de nomination ? L’élection de novembre devra-t-elle être reportée ?


Je dis juste ça… puisque personne d’autre ne semble en parler. Il y a quelques mois, personne ne pensait non plus à une maladie qui bloquerait pratiquement l’économie chinoise… et maintenant nous y sommes. À ce propos, ce blocage de l’économie chinoise cause déjà de sérieux dommages au PIB mondial, après seulement quelques semaines. Mais rien ne montre plus notre détachement de la réalité que la récente hausse des indices des marchés financiers alors que l’économie chinoise était occupée à s’éteindre. On peut notamment se poser des questions : qu’est-ce qui soutient la chaîne mondiale de dettes pendant que tout cela se passe ?
Après tout, les entreprises qui font des affaires ont besoin d’une source de revenus pour assurer le service de leurs encours de dettes. Elles doivent fabriquer des produits, les déplacer et être payées pour cela. Que se passe-t-il lorsqu’il n’y a pas de flux de revenus ? Le fonctionnement de ce système financier hyper-complexe dépend entièrement de la vitesse de ces flux de revenus. Ils ne peuvent pas simplement… s’arrêter ! Tous ceux qui suivent ces choses comprennent que le système bancaire chinois est 1) un fouillis de relations confuses de prêt publiques et privées, 2) complètement opaque en ce qui concerne le véritable fonctionnement de ses opérations, et 3) truffé de fraudes, d’escroqueries et de chaînes de Ponzi. Le parti au pouvoir en Chine vient-il de plonger son système bancaire dans un coma provoqué pendant que le virus Corona se manifeste ? Comment cela peut-il ne pas affecter le reste de la finance mondiale, qui est elle aussi très instable ?
Les États-Unis reçoivent de la Chine tout ce qu’ils veulent, des pièces détachées automobiles aux produits pharmaceutiques. Combien de temps faudra-t-il pour que l’arrêt de la production provoque des perturbations dans la vie quotidienne des Américains ? Et si cela continue pendant quelques mois ? Vous pouvez facilement tirer vos propres conclusions.
Voici un autre angle intéressant à ce sujet : le virus Corona pourrait permettre au président Donald Trump de ne pas être le bouc-émissaire d’un crash boursier et d’un déraillement bancaire. Le point faible du mandat de Trump a été son idée de revendiquer ce mystérieux marché boursier magique qui grimpe de plus en plus haut jour après jour, défiant toutes les règles connues de la physique appliquée à l’argent. Cette « expansion » la plus longue de l’histoire des États-Unis – si c’est vrai, et je n’en suis pas si sûr – semble avoir connu un coup de mou en septembre dernier, lorsque quelque chose a foiré sur le marché des prêts « REPO » à court terme. À ce moment-là, et depuis, la Réserve fédérale de Jay Powell a commencé à y injecter des centaines de milliards de dollars pour faire baisser la tendance haussière des taux d’intérêt et éviter une crise cardiaque dans le système. Cette création de « liquidités » – de l’argent venu de nulle part – semble avoir stabilisé la situation. Mais c’est une particularité de notre époque que beaucoup de choses ont une apparence qui ne correspond pas à la réalité.
En bref, si le virus Corona et ses effets secondaires font chuter les marchés boursiers, Trump s’en tire à bon compte en ce qui concerne la seule chose qui l’a vraiment soutenu. Non seulement il peut attribuer à cette pandémie le rôle de cygne noir ayant la responsabilité d’une calamité imminente sur les marchés, mais il peut aussi se retourner et jouer le rôle de Franklin Roosevelt en tentant de sauver la nation d’une dépression. Et puis, si l’élection doit être reportée, nous assisterons à une discontinuité certaine dans l’histoire politique des États-Unis, dont les conséquences sont encore inconnues.
Pendant ce temps, les plans se poursuivent pour renverser Trump avant l’élection, avec la sortie de Sédition version 4.0 qui vient de mettre un terme à l’affaire de Roger Stone et quatre procureurs – dont trois anciens ayant exercé sous Mueller, imaginez ! – qui mettent en scène une démission bidon pour exciter des idiots utiles comme le député Eric Swalwell de la Commission parlementaire du renseignement pour la prochaine mise en accusation. Comprenez bien que cette entreprise malveillante n’est qu’un autre stratagème mis au point par les mêmes crapules du Deep State / Lawfare qui ont dirigé le RussiaGate, le MuellerGate et l’UkraineGate, et que le véritable objectif est de repousser les efforts visant à poursuivre un réseau assez large de ces mêmes anciens et actuels fonctionnaires du FBI, du DOJ, de la CIA, du Département d’État, du Pentagone, de la Maison Blanche d’Obama et de la Fondation Clinton pour conspiration séditieuse et, oui, peut-être même pour trahison. Personnellement, je crois que le procureur général essaie honnêtement de faire éclater la vérité dans ce bourbier d’intrigues malveillantes, et que ni les tentatives de blocage par les criminels et leurs alliés, ni une visite du virus Corona à travers le pays ne le contrecarreront.

James Howard Kunstler

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