Plus de garde-fous.
Des ombres qui courent en tous sens, des cadavres noircis à perte de vue, des chiens de guerre déchiquetés sous les gyrophares, des ordres, des plaintes, des cris, des rafales d’armes automatiques se répondant d’une rue à l’autre, des geysers de flammes, des nuages asphyxiants, des détonations, le cliquetis des étuis vides et le bruit sourd des rotors brassant le ciel ardent des villes.
Plus de règles.
Parfois, sous les faisceaux des projecteurs on reconnaît des visages défigurés au couteau et criblés d'éclats métalliques, on identifie des corps, on se souvient de quelques noms. Puis les milliers d'hommes, de femmes et d'enfants assassinés dans l'anonymat total.
Plus d'issue.
Ils étaient cadres, médecins, retraités, ruraux ou citadins. Il ne sont plus que des créatures humaines prêtes à tuer pour un bidon d'essence, privées d'eau et d'électricité, d'habitudes et d'aides, d'instinct et d'État. Isolées dans leur méfiance, face à leur destin, contre cette sauvagerie qui vient. Livrées à eux-mêmes, à l'hiver, aux barbares. À cette morale, qui les condamne à mort.
Le premier tome de la saga Guerilla décrivait l'embrasement de la France en temps réel. Bienvenue dans sa suite directe, sur les dunes blanches de la guerre totale.
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