Mais les éléments les plus intéressants de Poutine concernent l’affaire Skripal.
L’agent double britannique et russe Sergei Skripal et sa fille Julia ont été empoisonnés par une substance chimique au début du mois de mars 2018 à Salisbury. La Grande-Bretagne a imputé l’incident à la Russie. La directrice de la CIA, Gina Haspel, ancienne chef de station de la CIA à Londres, a utilisé de fausses images de l’incident pour leurrer Trump et le pousser à renvoyer 60 diplomates russes. Le New York Times (NYT) a par la suite couvert Haspel.
Depuis le tout début de l’affaire Skirpal, nous supposions que « l’ancien » espion voulait retourner en Russie. Poutine confirme maintenant, à ma connaissance pour la première fois, que tel était le cas (soulignement ajouté) :
Oliver Stone : Qu’est-il arrivé à Skripal ? Où est-il ?
Vladimir Poutine : Je n’en ai aucune idée. C’est un espion, après tout. Il est toujours caché.
Oliver Stone : Ils disent qu’il allait revenir en Russie. Il avait des informations.
Vladimir Poutine : Oui, on m’a dit qu’il voulait faire une demande écrite pour revenir.
Oliver Stone : Il savait alors, et il voulait revenir. Il avait des informations qu’il pourrait donner à la presse mondiale ici en Russie.
Vladimir Poutine : J’en doute. Il avait déjà rompu les rangs. Quel type d’informations peut-il posséder ?
Les informations dont disposait Serguei Skripal étaient peut-être liées à l’élection américaine et au dossier Steele, selon lequel la Russie tenait Trump. Le 8 mars 2018, quelques jours seulement après l’empoisonnement présumé de Serguei et de Julia Skripal, nous avons discuté de ce lien dans notre premier article sur l’affaire Skripal : [Christopher] Steele était un agent d'infiltration du MI6 à Moscou à l'époque où Skripal a été recruté et a livré des secrets russes au MI6. Il [plus tard] a dirigé le bureau du MI6 en Russie de sorte que tout ce qui concerne Skripal l'aurait concerné aussi. Il est très probable qu'ils se soient connus personnellement. Pablo Miller, qui travaillait pour la société privée de Steele [Orbis], vivait dans la même ville que Skripal et ils semblent être amis depuis que Miller l'a recruté. Miller ou quelqu'un d'autre a tenté de dissimuler la connexion à Steele en modifiant son entrée sur LinkedIn. Voici quelques questions : 1 - Skripal a-t-il aidé Steele à monter le "dossier" contre Trump ? 2 - Les anciennes relations de Skripal étaient-elles utilisées pour contacter d'autres personnes en Russie afin de poser des questions sur le chantage à Trump ? 3 - Skripal a-t-il menacé d'en parler ? S'il existe un lien entre le dossier Steele et Skripal, ce qui me semble très probable, il existe alors un certain nombre de personnes et d'organisations susceptibles de vouloir le tuer. De nombreux personnages louches et responsables des deux côtés de l'Atlantique ont participé à la création et à la gestion de la campagne anti-Trump / anti-Russie. Il y a plusieurs enquêtes et du linge très sale pourrait être découvert un jour. Supprimer Skripal tout en accusant la Russie semble être un moyen pratique de se débarrasser d’un témoin potentiel.
Le gouvernement britannique a publié un avis D interdisant à la presse britannique de continuer à mentionner Pablo Miller.
Nous avons également spéculé que Skripal voulait retourner en Russie :
Le point le plus curieux de l’affaire est la visite de sa fille. Elle venait tout juste de Moscou rendre visite à son père seul quand tous deux ont été empoisonnés de façon plutôt sensationnelle. Il doit y avoir une raison pour laquelle elle a été impliquée dans cela.
1 – Avait-elle une mauvaise nouvelle pour lui ?
2 – Ont-ils tous les deux décidé que le suicide était la seule issue ?
3 – Le Fentanyl acheté localement a-t-il été impliqué, comme l’avait annoncé la presse locale ?
ou
1 – Le vieil homme seul, Sergei Skripal, se préparait-il à retourner dans son pays natal, la Russie ?
2 – A-t-il offert au gouvernement russe une sorte de « cadeau », en guise d’expiation, que sa fille de confiance porterait à Moscou?
3 – Est-ce que quelqu’un a découvert la chose et empêché le transfert ?
Les questions ci-dessus sont toutes hautement spéculatives. Mais la connexion entre Steele et Skripal est bien trop profonde pour être sans importance ici. Elle mérite certainement d’être creusée un peu plus.
Poutine confirme à présent que Skripal était bien disposé à revenir en Russie. Oliver Stone pense que Skripal voulait présenter quelque chose à la presse. Si Skripal avait déclaré publiquement qu’il avait inventé et composé le dossier Steele, la campagne anti-Trump / anti-Russie de la « résistance » des Clinton aurait été terminée. Le non-sens de l’enquête Mueller n’aurait jamais existé.
Pablo Miller, l’espion britannique, est également apparu dans les articles sur la louche Integrity Initiative : On soupçonne en outre que Integrity Initiative, dont la principale fonction est de stimuler la russophobie, était l’un des cerveaux à l’origine de l’incident de Skripal. Integrity Initiative a également participé au dossier Steele et à la campagne russophobe anti-Trump. Andrew Wood, ancien ambassadeur britannique à Moscou, est employé par l'Institute for Statecraft, l’organisation parente de Integrity Initiative, financée par le Ministère de la défense et des affaires étrangères. Andrew Wood a contribué à la diffusion du dossier Steele auprès du sénateur américain John McCain. McCain a ensuite remis le dossier au directeur du FBI, James Comey. Le FBI a d'abord utilisé le dossier pour obtenir des mandats FISA d'espionnage sur la campagne Trump et, après le licenciement de Comey, pour lancer une enquête de contre-espionnage (section 3) contre Trump lui-même. Voici une théorie sur la manière dont tout cela a pu se réaliser : En 2015, l'Institute of Statecraft et son directeur russophobe, le colonel Donnelly, ont discuté de la manière de renforcer les sanctions contre la Russie. En 2016, le dossier Steele a été créé dans le but de connecter Trump à la Russie. Le collègue de Steele, Pablo Miller, et son espion, Sergei Skripal, ont très probablement été impliqués dans la création du dossier. Le dossier a été diffusé avec l'aide de l'Institute of Statecraft de Donnelly. Pour une raison quelconque, les Skripals ont dû être mis sur la touche. Sergei Skripal a probablement menacé de vendre la mèche, à propos du dossier, après sa publication. L'incident hautement scénarisé du «Novichok» à Salisbury avait pour but d'éliminer Skripal et de diffamer la Russie d'une tentative de meurtre présumée. Le colonel McCourt, l'infirmière de confiance de l'armée, a été invitée à intervenir sur les lieux. Après l'incident de Skripal, et sans présenter aucune preuve, la Russie a été blâmée et des sanctions massives ont suivi. L'Integrity Initiative, l'organe de propagande de l'Institute of Statecraft, analyse les résultats de l'affaire Skripal dans les médias et continue d'alimenter la campagne anti-russe. Il est possible que le «dossier sale» de Steele sur Trump, l'affaire Skripal et l'opération Integrity Initiative ne soient pas liés. Mais cette probabilité tend maintenant vers zéro.
Le point faible de cette théorie a toujours été que nous ne savions pas vraiment si Sergei Skripal voulait vraiment retourner en Russie. Nous savons maintenant que c’était le cas. Oliver Stone semble savoir que Skripal voulait parler de quelque chose en public. Cela rend la théorie encore plus adaptée.
Poutine ne croit pas que les Skripals aient été empoisonnés pour les tuer :
Oliver Stone : Qui l’a empoisonné ? Ils disent que les services secrets anglais ne voulaient pas que Sergei Skripal revienne en Russie ?
Vladimir Poutine : Pour être honnête, je ne le crois pas tout à fait. Je ne crois pas que ce soit le cas.
Oliver Stone : C’est pourtant logique. Vous n’êtes pas d’accord avec moi ?
Vladimir Poutine : S’ils avaient voulu l’empoisonner, ils l’auraient fait.
Oliver Stone : D’accord, c’est logique. Je ne sais pas. Qui l’a fait alors ?
Vladimir Poutine : Après tout, ce n’est pas une chose difficile à faire dans le monde d’aujourd’hui. En fait, une fraction de milligramme aurait suffi pour faire le travail. Et s’ils l’avaient entre leurs mains, il n’y avait rien de compliqué. Non, cela n’a pas de sens. Peut-être qu’ils voulaient juste provoquer un scandale [avec la Russie, NdT].
Oliver Stone : Je pense que c’est plus compliqué. Vous savez, vous pensez que je suis beaucoup trop conspirateur.
Vladimir Poutine : Je ne crois pas cela.
Oliver Stone : J’ai vu des choses. Vraiment.
Vladimir Poutine : Vous n’auriez pas dû.
Quand, et où le documentaire, d’Oliver Stone sur l’affaire Skripal sera-t-il présenté en première ?
Moon of Alabama
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