Pourfendeur des dérives de l’Internet, il veut une régulation du web « comme dans la vraie vie ». Dans une interview, il livrait ses échanges avec les acteurs du mouvement des gilets jaunes en « toute transparence ». Mais bon, ce « chevalier blanc d’Internet » et qui se la joue un peu dissident au sein du gouvernement, il cherche quoi ? C’est un peu la question que l’on peut se poser parce que si vous avez écouté son interview sur France Inter jeudi dernier, cela a de quoi interpeller.
Il était interrogé par Nicolas Demorand et Léa Salamé suite au scandale de « La Ligue du Lol ». Pour ceux qui n’auraient pas suivi, une bande de « merdeux », journalistes pseudo intellos qui faisaient des blagues potaches bien lourdes sur les réseaux sociaux. Cela aurait pu être sans incidence sauf qu’ils étaient influents et ciblaient clairement d’autres journalistes, plutôt féminines. Cela a mis suffisamment de temps à être dévoilé pour que la majorité des faits soient prescrits, c’est dire la rapidité du contrôle et de la régulation sur le net et les réseaux sociaux.
Alors du coup, notre Mounir, il voit tout rouge. C’est en effet bien normal d’être scandalisé par de telles pratiques et bien d’autres encore qui pourrissent ce monde virtuel tout autant que le réel. Alors, il dégaine la Kalshnikov… S’il a raison que l’anonymat n’est jamais total sur Internet, il souhaite, oui, ce n’est pas une blague, que « l’expression démocratique, comme les pétitions en ligne, ne soit plus anonyme ». Imaginez que lorsque vous allez voter on vous demande de dire quel bulletin vous avez mis dans l’urne. Ça c’est vraiment super démocratique.
Et il ne s’arrête pas là puisqu’il reprend aussi la proposition d’Emmanuel Macron qui consisterait à créer une sorte de « commission d’éthique journalistique », certes animée par des journalistes, mais financée par l’Etat. Ceci pour juger de la véracité des infos et lutter contre les fake news et autres théories du complot… Non, tout cela ne sent pas très bon. Et ce gouvernement, fait de jeunes recrues « pleines de bonnes intentions » avec la cravate en vrac et le sourire commercial, sous couvert d’éthique, utilise un main de fer et un arsenal répressif et de contrôle encore jamais vu…enfin si, à d’autres époques. Il y a sans aucun doute d’autres moyens d’apporter un peu d’éthique dans tout cela sans en passer par ce genre de fausses bonnes idées.
Il n’est pas trop tard…Mais presque !
Sylvain DEVAUX
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