27 novembre 2018

Macron : rien pour les Français, tout pour le patronat !

Le dialogue entre le Medef et le gouvernement n’a jamais été aussi fluide et l’idylle jamais aussi parfaite...
À la suite de l'impact du mouvement des “gilets jaunes” sur l'économie française, Bruno Le Maire a annoncé le 26 novembre la mise en place de plusieurs mesures de soutien au capital.

Six mesures immédiates pour répondre aux demandes des organisations professionnelles. L’ensemble des représentants des secteurs économiques étaient réunis à Bercy, le 26 novembre 2018, à l’occasion de la présentation d’un micro-plan d’aide, qui sera supervisé par une cellule de continuité économique. Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé l’instauration immédiate de six mesures pour répondre aux demandes du patronat.
Un étalement des échéances sociales et fiscales devrait tout d’abord être instauré, “entreprise par entreprise”, pour tenir compte de l’impact des événements sur le chiffre d’affaires.

Dans le même sens, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a été chargée d’étudier la mise en place de “mesures de chômage partiel pour toutes les entreprises qui pourraient en avoir besoin”, mais aussi d’“ouvertures supplémentaires les dimanches pour les commerces qui n’en bénéficieraient pas”, a indiqué Bruno Le Maire.

Le ministre a également demandé “aux assureurs de veiller à ce qu’ils accélèrent les indemnisations pour toutes les branches et tous les secteurs qui auraient été touchés par des pertes d’exploitation”, et aux banques de “mettre en œuvre des facilités en cas de dépassement de découverts”.

Enfin, Bpifrance relèvera de 40% à 70% ses garanties sur les crédits de trésorerie, et reportera un certain nombre d’échéances de remboursement de prêts pour alléger la trésorerie des commerces touchés par les événements.
Compenser l’impact sévère sur l’activité économique nationale “Le constat de l’ensemble des secteurs économiques est clair : les événements récents ont un impact sévère sur l’activité économique nationale, a expliqué Bruno Le Maire à l’issue de la réunion de crise réunie à Bercy.

Le ministre a rappelé les conséquences des actions du mouvement des “gilets jaunes” après un deuxième week-end de mobilisation. Dans la grande distribution, la perte de chiffre d'affaires enregistrée a ainsi atteint 35% le samedi 17 novembre et 18% le samedi 24 novembre. Dans la semaine, elle s'échelonnerait entre 8% et 15%. Pour “certains artisans bouchers, coiffeurs ou boulangers, les baisses de chiffre d’affaires peuvent atteindre 60 à 70%”, tandis que les pertes pour les marchés de gros sont évaluées entre 30 et 40%, a-t-il détaillé.

“Non seulement certains magasins sont fermés ou pâtissent des filtrages, mais les blocages d’entrepôts posent des problèmes d’approvisionnement. Des sites, aujourd’hui, ne peuvent pas ouvrir faute d’avoir été livrés", précise Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) dans un article du Monde, dénonçant un “effet de cumul”.

Des risques également en termes d’image pour la France, qui pourrait pâtir de ces événements. “Pour une nation qui depuis 18 mois veille à restaurer (...) ces images vont évidemment dans le mauvais sens et elles sont désastreuses pour l’image de notre pays. À travers les Champs-Élysées, c'est toute la France dont l'attractivité est affaiblie”, a déclaré Bruno Le Maire.

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