Loiret : un Mirage 2000 de l'armée de l'air bombarde une usine sans s'en rendre compte !

Un avion de chasse de l'armée de l'Air a perdu une bombe inerte mardi au-dessus d'une usine dans le Loiret, faisant deux blessés légers.

Mardi aux alentours de 15h20, un avion Mirage 2000D de l'armée de l'Air a perdu "accidentellement" une bombe inerte au-dessus de la commune de Nogent-sur-Vernisson (Loiret). «L'incident s'est déroulé lors d'une mission d'entraînement en basse altitude. L'équipage ne s'est pas rendu compte que l'emport d'exercice s'était décroché. C'est lorsqu'ils sont rentrés à la base aérienne 133 de Nancy-Ochey qu'ils ont constaté la perte», rapporte au Figaro le colonel Olivier Celo, confirmant une information France bleu.

Cet emport est composé essentiellement de plastique et d'un cône en métal. Il est dénué de toute charge explosive. Selon France bleu, c'est l'ogive, la tête avant, qui se serait détachée. L'engin devait être largué sur le champ de tirs de Suippes, du côté du Reims. Il s'agit là d'un accident «exceptionnel, extrêmement rare».

La bombe factice de 16 kilos et de 10 cm a atterri sur l'usine du sous-traitant automobile Faurecia. «La toiture de l'entreprise a subi des dégâts importants et deux personnes ont été légèrement blessées», précise Olivier Celo en présentant les excuses de l'armée de l'Air aux blessés.

Deux enquêtes ouvertes

Environ quarante pompiers avec une vingtaine d'engins sont intervenus pour faire évacuer les 150 personnes présentes sur le site. «La détonation a été relativement forte, elle a dépassé le bruit des deux avions qui passaient. On a vu arriver les pompiers et les gendarmes. Au départ, les gendarmes nous ont demandé de fermer le site, avant de nous dire que ce n'était pas la peine, qu'il n'y avait rien d'urgent», raconte à France bleu un magasinier de la coopérative agricole voisine.

«Une enquête judiciaire a été confiée à la gendarmerie de l'air par le procureur du parquet militaire de Paris. Une seconde enquête technique a été ouverte. L'équipe et les techniciens sont en cours d'audition. Nous soupçonnons un défaut de l'équipement au niveau du lance-bombes», souligne le colonel.

Une cellule psychologique doit être mise en place ce mercredi matin.

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