10 février 2018

France : Les criminels de guerre qui nous gouvernent...

"L'utilisation des armes, une fois livrées, est normalement encadrée", a fait savoir la sinistre des Armées.

Alors que le conflit yéménite n'en finit pas de s'enfoncer dans la violence, la question des ventes d'armes françaises à la collation arabe se fait de plus en plus brûlante. Interrogée à ce sujet ce vendredi matin, Florence Parly a botté en touche.

Près de 10.000 morts, des dizaines de milliers de blessés, une terrible épidémie de choléra: le conflit yéménite, extrêmement complexe en raison notamment de son caractère tribal, a provoqué selon l'ONU "la pire crise humanitaire au monde".

Le Yémen souffre des affres de la guerre civile qui oppose les rebelles chiites Houthis (qui bénéficient du soutien de l'Iran) aux forces fidèles au gouvernement d'Abd Rabbo Mansour Hadi soutenues par une coalition de pays sunnites dirigés par l'Arabie saoudite. Le royaume est régulièrement accusé de crimes de guerre dans ce conflit, notamment en raison de ses bombardements aériens, qui frappent sans distinction des cibles aussi bien militaires que civils. Et ceux parfois avec des armes vendues par la France.

A Paris, la question est particulièrement sensible. Invitée ce vendredi 9 au matin par France Inter, au lendemain de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi de programmation militaire, la ministre des Armée, Florence Parly, a semblé ne pas vouloir s'étendre sur la question.

"L'utilisation des armes, une fois livrées, est normalement encadrée. Mais les conflits peuvent évolués Qui pouvait imaginer la survenance de se conflit au Yémen", a-t-elle expliqué au sujet du matériel militaire français vendu à la coalition arabe.


#le79inter @florence_parly sur des armes françaises utilisées au #Yemen : "l'utilisation des armes est encadrée mais les conflits peuvent évoluer" pic.twitter.com/fdJ5IOyWQZ
— France Inter (@franceinter) 9 février 2018

"Donc les Yéménites peuvent prendre sur la tête une bombe française", l'a alors interrogé Nicolas Demorand. Réponse gênée et évasive de la ministre: "Beaucoup de pays sont confrontés à cette situation: avoir livré des armes à d'autres pays alors que ces armes n'étaient pas censées être utilisées".

A noter que les exportations d'armes françaises aux Emirats arabes unies, dont l'aviation est une composante importante de la force aérienne de la coalisation anti-houthis, sont également pointées du doigt par de nombreuses ONG.

D'après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), 22,2 millions de Yéménites, soit 76 % de la population, ont besoin d'aide et près de 8,4 millions de personnes sont confrontées à la faim, contre 6,8 millions en 2017.

 
Jusqu'à nouvel ordre, les armes sont faites pour tuer, qu'on les vende à l'un ou à l'autre, elles ont de grandes chances d'être utilisées. Les populations en sont  toujours les principales victimes.

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