20 février 2018

Découverte «sans précédent» dans le désert saoudien


Une découverte sans précédent a été faite par des archéologues en Arabie saoudite, à savoir un immense ensemble de sculptures représentant des chameaux.

Des sculptures de chameaux grandeur nature datant de 2.000 ans ont été découvertes dans le désert saoudien.

​Alors que des représentations de chameaux existent dans la région depuis des millénaires, la dernière découverte est décrite comme étant «sans précédent», relate The Daily Mail.

​Situé dans la province d'Al Jawf dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, le site a été exploré par une équipe de recherche franco-saoudienne. Les sculptures, dont certaines sont incomplètes, ont été réalisées sur trois éperons rocheux, et les chercheurs ont pu identifier une dizaine de reliefs représentant des chameaux.

 
​Cependant, la raison pour laquelle les artistes ont choisi de sculpter ces animaux dans une région si éloignée de toute présence humaine reste un mystère.

Les scientifiques suggèrent que la région aurait pu être autrefois un lieu de culte, ou que les chameaux auraient été utilisés comme des marqueurs de frontière. 

 
​«Une scène en particulier est sans précédent: il s'agit d'un dromadaire qui rencontre un âne, un animal rarement représenté dans l'art rupestre», raconte l'archéologue français Guillaume Charloux.

«Certaines œuvres sont donc très distinctes sur le plan thématique des représentations souvent présentes dans cette région».

Les thèmes de sculpture les plus fréquents dans la péninsule arabique sont les scènes de guerre, de chasse, de défilés d'animaux (dromadaires, bouquetins, chèvres sauvages, bovins), des symboles énigmatiques et des figures géométriques, zoomorphes et anthropomorphes gravées parmi des graffitis et des inscriptions monumentales.
Selon les chercheurs, bien que le site soit difficile à dater, la comparaison avec un relief à Petra en Jordanie les amène à croire que les sculptures ont été achevées au cours des premiers siècles avant ou après JC.
 
Son emplacement dans le désert et sa proximité avec les routes empruntées par les caravanes suggèrent que le site — qui ne convenait pas à un établissement permanent — était une halte où les voyageurs pouvaient se reposer ou se rendre au culte.

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