Ce n’est pas moi qui dirais le contraire.
Surtout lisez bien le passage consacré aux taux très bas, des taux qui viennent ruiner les systèmes de pensions allemands et donc qui posent de gros problèmes pour le financement des retraites.
Or l’Allemagne est un vieux pays avec une démographie déclinante.
Le problème du financement des retraites est encore plus crucial que chez nous.
Charles SANNAT
Le président de la BCE Mario Draghi a annoncé qu’en 2018, les taux d’intérêt proches de zéro resteraient inchangés et que les rachats de dettes publiques et d’entreprises seraient réduits de 60 à 30 milliards d’euros par mois. Cela ne ferait que repousser l’effondrement du système financier européen, a déclaré à Sputnik un expert allemand.
La politique pratiquée par Mario Draghi et la Banque centrale européenne (BCE) qu’il dirige est une «catastrophe», a estimé dans un entretien accordé à Sputnik l’expert financier allemand Marc Friedrich.
« La folie de la BCE ne cesse de grandir. Il s’agit surtout d’une préférence de traîner en longueur avec l’annonce de la faillite, pour sauver en premier lieu les pays du sud de l’Europe et l’Italie, pays natal de M. Draghi. Je n’y vois rien de positif et avant tout je ne vois aucun changement des taux d’intérêt. […] Ils restent proches de zéro et resteront à ce niveau encore longtemps », a expliqué l’interlocuteur de l’agence.
Et d’ajouter que tout cela serait fait aux dépens des citoyens.
« Les épargnes des retraites ne cesseront de fondre, et tout porte à croire que les citoyens devront probablement vivre dans la pauvreté à un âge avancé », a poursuivi l’analyste.
Selon ce dernier, les 30 milliards d’euros avec lesquels M. Draghi entend acheter des obligations en 2018 seront tout simplement imprimés.
« Toute banque commerciale et mêmes les banques centrales peuvent générer de l’argent à partir de rien. […] Cela ne manquera certes pas de relancer l’inflation. On s’en aperçoit entre autres dans toutes les hausses continues des cours sur les marchés de l’immobilier et des actions. Tout cela est construit sur du sable, et un jour, un tsunami va nous submerger », a prévenu M. Friedrich.
Il propose de réagir de façon radicale et sans tarder par notamment un abandon contrôlé de l’euro, l’annulation des dettes des pays du sud et l’introduction de monnaies nationales souveraines.
« Ce sont évidemment là des mesures radicales, mais […] notre système financier, à savoir l’euro, est atteint d’un cancer en stade terminal. Sa fin est proche. […] Cela impose une intervention chirurgicale, l’éradication de la tumeur et la recherche d’une destruction créatrice », a affirmé l’interlocuteur de Sputnik.
Selon lui, c’est la condition sine qua non de l’apparition de quelque chose de nouveau et sain.
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