26 décembre 2016

Police aux frontières (PAF) : « ... notre travail n’est que de la poudre aux yeux »


Les responsables politiques tentent-ils vraiment d’endiguer la vague migratoire sans précédent que connaissent actuellement la France et l’Europe ? Pas si sûr si l’on en croit le témoignage que nous avons recueilli, de Flavien (prénom d’emprunt), un agent de la police aux frontières (PAF) qui travaille dans un aéroport du Nord-Ouest de la France. Un homme désabusé par une profession dans laquelle il ne s’épanouit pas, faute de ne pas remplir les missions pour lesquelles il a été formé. Édifiant.

Sur le site « la police nationale recrute » on peut lire que le policier aux frontières aura pour mission de :
  • Contrôler les personnes entrantes et sortantes de l’espace Schengen (contrôle des points de passage frontalier maritime, terrestre et aérien).
  • Lutter contre l’immigration irrégulière et ses filières.
  • Lutter contre le travail illégal.
  • Lutter contre la fraude documentaire et à l’identité.
  • S’assurer de l’application des mesures de sûreté (ports, aéroports…).
  • Faire respecter la réglementation aéronautique civile.
  • Assurer les missions de police générale (sécurité et paix publique, sécurité routière, renseignement, police judiciaire, lutte contre le terrorisme, opérations de sécurisations dans les transports ferroviaires).
  • Mettre en œuvre l’éloignement effectif des étrangers en situation irrégulière. 

La DGSI débordée ?

Un beau défi à relever pour le jeune policier qui veut s’engager afin d’assurer la sécurité des frontières du territoire national, et qu’on retrouve par la suite, dans les aéroports notamment. Des dizaines de millions de voyageurs passent ainsi chaque année devant les postes de la police aux frontières, pour un contrôle au départ ou à l’arrivée en France.

« La mission principale de la PAF est la gestion des flux migratoires, sur l’aéroport particulièrement nous veillons à la législation transfrontalière.», nous explique Flavien avant de poursuivre : « depuis le début de l’état d’urgence, nous devons contrôler tous les vols hors nationaux à l’arrivée et aux départs. Chaque passager doit être passé au fichier des personnes recherchées. Avant l’état d’urgence, seuls les vols hors Schengen étaient contrôlés.».

En effet aujourd’hui dans les faits, la libre circulation dans l’Union européenne n’existe plus, puisque pour n’importe quel vol, vous devez montrer – ce qui est un recul en arrière considérable concernant la construction européenne – votre passeport ou votre pièce d’identité à des agents. Le principe de non discrimination fait que des files d’attente parfois très longues se forment à la sortie de l’avion, puisque chaque individu – y compris appartenant aux groupes les moins à risque – est contrôlé.

« Nos consignes sont simples : contrôler tous les passagers, vérifier les visas et titres de séjours, et gérer les fiches de recherches ou fiches S » explique Flavien qui poursuit : « les islamistes potentiels savent très bien en général qu’ils font l’objet d’une fiche S ou d’une surveillance particulière, ils prennent donc leurs précautions .

Lorsque nous détectons quelque chose, nous devons informer le service demandeur, la DGSI ou autre service : dans 9 cas sur 10 ils nous disent qu’ils sont débordés et n’ont pas l’air de se sentir concernés par l’histoire …». Mais cela ne s’arrête pas là : « Admettons que le fiché S ait la double nationalité,s’il revient en France et qu’il nous présente simplement sa carte d’identité, il est impossible pour nous de voir les tampons des pays qu’il a visité …sans commentaire ».

La France, frontières ouvertes au monde entier ?

Concernant l’immigration , Flavien nous explique qu’il se trouve de nombreux cas d’individus ayant eu des visas de court séjour via leur consulat, mais qui n’ont pas le viatique nécessaire pour séjourner sur le territoire (argent liquide, hôtel, billet de retour ..). « La première mesure, c’est de le ramener directement dans l’avion qui l’ a amené. Seulement, s’il fait une crise avant de monter, le commandant de bord a tout pouvoir pour refuser son embarquement. C’est ce qu’il se passe quasiment à chaque fois. Le commandant de bord a juridiction à bord de son avion. C’est la compagnie aérienne qui assumera les frais d’un transport sur un autre vol.

Dans la foulée, s’il fait une demande d’asile, il décroche le jackpot. 21 jours maximum à l’hôtel avec petit déjeuner et repas, 2 agents pour le surveiller 24h sur 24. Et des associations qui viennent veiller à ce qu’il ne soit pas maltraité. Les séjours à l’hôtel ne sont heureusement pas quotidiens, mais dans la majorité des cas, s’il n’y a pas de demande d’asile, le parquet laissera les individus libres sur le territoire y compris en situation irrégulière ».

Flavien constate par ailleurs que beaucoup d’immigrés clandestins syriens et afghans avec des faux papiers ou des papiers volés essaient de passer les frontières : « si nous les repérons et commençons à entamer une procédure, le parquet est avisé, et décide à chaque fois de les laisser dehors. Il n y a pas de place pour eux, mais on les laisse sur le territoire …».

C’est un homme dépité par son travail qui s’exprime : « J’ai un peu l’impression que notre travail est de la poudre aux yeux. Nous contrôlons beaucoup mais quand nous trouvons, la procédure n’aboutit pas. Le dernier dossier que j’ai traité, il s’agissait d’une famille de Pakistanais avec des passeports volés. Le soir même, ils étaient libres … » . Et d’évoquer ces immigrés d’Afrique noire, qui tentent se faire passer pour des mineurs afin d’être pris en charge : « notre grand gagnant avait 32 ans ! » explique-t-il tout en rappelant que les réseaux d’immigration essaient de passer par les petits aéroports pour passer plus facilement.

Une fois arrivé sur le territoire français, voici donc, outre les largesses aux frontières, ce qui explique le maintien d’une quantité croissante d’immigrés dans le pays, sans qu’il soit possible de les recenser numériquement. Dans la foulée, ce sont ensuite les associations de gauche et d’extrême gauche, parfois subventionnées, qui prennent le relais pour assurer administrativement et juridiquement, les possibilités que chaque immigré reste en France (voir ici le site dédié à la demande d’asile et aux attitudes à adopter en cas de rejet).

Deux questions se posent désormais est : qui donne, en France, les consignes afin de ne pas faire appliquer, strictement, la loi ? La justice est-elle encore rendue au nom du peuple et pour le peuple ?

Source 
 
"Justice" aux ordres...

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