Le problème n’est pas en soi la disparation du travail. Le problème c’est que la répartition de la richesse est basée sur la notion de travail. Sans travail, vous ne percevez point votre quote-part de richesses.
La question devient donc de savoir comment répartir la richesse de façon équitable si ce n’est pas par le travail, d’où l’idée très à la mode actuellement du « revenu universel » qui est, pour l’essentiel de ce qui nous est proposé, du recyclage des aides actuelles « marketées » sous des atours plus sexy. En gros, on remplace « assistanat » par « revenu universel ». Ok. Politiquement c’est plus vendeur, dans la réalité, c’est le même vent ! Pire, on n’aborde pas la véritable question, encore une fois, des modes de répartition de la richesse SANS le travail !
Car la fiscalité elle aussi repose sur le travail (alors qu’elle devrait reposer presque exclusivement sur la consommation, seule façon de taxer directement les importations ET les productions réalisées par des robots qui seront à l’avenir la norme). Ce sont donc tous nos fonctionnements qu’il nous faudra revoir, et vite ! Pas dans 20 ans !
Pour le moment, aucun mamamouchi de droite comme de gauche n’a la moindre idée de comment prendre le problème et encore moins par quel bout ! C’est le vide intersidéral.
Pourtant, le « progrès » est en route ! Et il roule vite…
« Le convoi était « exceptionnel ». La semaine dernière, un camion d’une filiale d’Uber a parcouru 200 km sur une autoroute de l’Ouest des États-Unis, sa remorque pleine (de bière Budweiser) et le siège du conducteur vide, vient d’annoncer le service de covoiturage.
Pour ce premier périple sans assistance humaine, le poids lourd chargé de 50 000 cannettes de mousse a pu compter sur ses caméras, radar et senseurs. Par sécurité, un chauffeur professionnel, qui avait conduit sur une partie du chemin, était également à bord mais il n’a fait ensuite que surveiller l’avancée du camion depuis le siège couchette derrière le fauteuil du conducteur, assure Otto.
« Les chauffeurs peuvent se reposer pendant que le camion leur rapporte de l’argent »
« Cette livraison marque une nouvelle étape vers notre vision d’un avenir sûr et productif sur nos autoroutes », se félicite l’entreprise. « Avec un véhicule équipé par Otto, les chauffeurs de camion auront la possibilité de se reposer pendant que le camion parcourt de longs tronçons d’autoroute et leur rapporte de l’argent. »
J’ai tout de même beaucoup de mal à croire que les chauffeurs soient dans ce monde rêvé par Uber, payé à se « reposer » à l’arrière et lire sans doute un bon livre ! C’est du folklore et de la propagande pour que le bon peuple « accepte » le progrès. Le principal coût d’un camion après son achat c’est évidemment le salaire du chauffeur et les charges sociales. Supprimer le salaire du chauffeur c’est diviser par deux les coûts d’exploitation aussi bien d’un camion que… d’un taxi !! Ce n’est pas sans raison qu’Uber investit massivement dans les process de conduite automatique.
Lorsque la législation l’autorisera (et comptons sur le lobbying efficace des entreprises qui sauront vanter les prôôôgrès pour la sécurité routière et verser aussi les bons bakchichs), les chauffeurs ne se reposeront plus derrière tranquillement… mais seront supprimés. D’autres robots se chargeront du chargement et du déchargement.
Un nouveau modèle économique pour les chauffeur poids lourds Uber
« L’annonce s’accompagne du lancement d’un site, freight.uber.com, pour permettre aux chauffeurs de camion désireux de travailler avec le groupe à l’avenir de s’inscrire. Ce premier essai sur route marque également le début d’un partenariat avec Anheuser-Busch, le plus grand brasseur américain, selon Otto. « Quand vous verrez un camion rouler sans personne sur son siège de conducteur, vous saurez qu’il est très peu probable qu’il ait un accident, conduise agressivement ou gaspille une seule goutte de carburant », assure Otto.
Cet essai survient six semaines après le lancement par Uber d’un service de location de voiture sans conducteur, une technologie qui à terme pourrait révolutionner les transports. Pour marquer cette annonce, des clients d’Uber avaient pu se laisser mener à bon port par un véhicule entièrement autonome pendant une démonstration à Pittsburgh, dans l’est des États-Unis… »
Sachez qu’en France cela existe aussi, que les « routiers » peuvent être des indépendants propriétaires de leur camion et dont le fret est assuré par une grosse entreprise dont ils ont les logos sur le camion. Cela permet de ne pas avoir de salariés et d’être très flexibles. Pas de fret ? Pas de coût ! C’est nettement moins glamour pour les « indépendants » profondément « dépendants » en réalité. Uber veut tout simplement refaire la même chose : proposer aux chauffeurs d’acheter ou de louer des camions totalement automatisés.
Le camion sans chauffeur d’Uber parcourt 200 km… par 20Minutes
Là encore, nous allons en réalité vers une précarisation sans limite et vous devez vous y préparer notamment en capitalisant autant que vous pouvez pour acheter votre propre liberté ! Évidemment, pour la « capitalisation », évitez les contrats d’assurance vie ! Il y a plein d’autres choses à faire.
Il est déjà trop tard. Préparez-vous !
Charles SANNAT
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