Ils ne sont plus nombreux à croire en lui. «Le livre de Davet et Lhomme a désinhibé tout le monde, les ministres, les élus et leurs collaborateurs; François Hollande est descendu de lui-même de son piédestal de président de la République», lâche le bras droit d’une ministre. Et le palais de l’Elysée n’en finit plus de se vider. Trois conseillers viennent encore de quitter le navire : Isabelle Sima, directrice du cabinet et Christophe Pierrel, son adjoint, ainsi que Nathalie Iannetta, chargée des sports.
Sima et Pierrel sont pourtant deux fidèles hollandais –Sima le connait depuis les années 1980 et a même vécu avec lui à Tulle à l’époque où ses parents avaient accueillis chez eux le jeune candidat socialiste débarqué en Corrèze- et deux piliers dans l’organisation des déplacements du chef de l’Etat. «Je serai plus utile à l’extérieur qu’à l’intérieur», assure Pierrel. Ce militant et élu local des Hautes-Alpes de 32 ans, arrivé en janvier 2015 (deux jours avant les attentats) regrette le poids pris par «les technos» à l’Elysée, «ces énarques qui ne savent pas faire de politique».
Pour remplacer les partants, Hollande est allé chercher chez ses plus anciens compagnons de route
A six mois de la fin du mandat, sur les 42 collaborateurs nommés en 2012, il n’en reste plus que 5. Pour remplacer les partants, Hollande est allé chercher chez ses plus anciens compagnons de route. Dominique Ceaux, qui fut le directeur général des services du conseil général de Corrèze qu’il présida, reprend ainsi la place d’Isabelle Sima. Et Romain Pigenel, formé par Julien Dray, ex-conseiller chargé des questions numériques au début du quinquennat, parti au SIG (service information du gouvernement), revient pour se charger des discours.
La valse des conseillers s’accélère également dans les ministères. Récemment, le cabinet de Michel Sapin a dû faire face au départ de trois des siens dont celui de sa directrice de cabinet, remplacée par celui qui fut son directeur de cabinet il y a 24 ans (1992-1993) lorsqu’il était ministre de l’Economie! D’autres ont d’ores et déjà prévenus qu’ils partiraient début 2016. «De 1997 à 2002, les directeurs de cabinet étaient tous restés en poste jusqu’à la fin, se désole Jean-Luc Porcedo, directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale depuis 2012. Aujourd’hui, nous ne sommes que deux : Cédric Lewandowski à la Défense, et moi».
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