25 avril 2016

La France djihadiste


Les éditions Ring nous ont habitué ces dernières années, notamment grâce à la plume de Laurent Obertone (« La France Orange Mécanique », « La France Big Brother » ) à sortir des livres explosifs. « La France djihadiste », d’Alexandre Mendel, qui vient de paraitre en ce mois d’Avril, fait partie de ces petites bombes qui explosent au visage de la bien pensance et qui vont faire hurler les obsédés du politiquement correct.

Alexandre Mendel est un journaliste (Valeurs actuelles, Le Midi libre) qui a pris le risque d’enquêter et de décrire ce qu’il se passe dans de nombreux quartiers de France et d’Europe (en l’occurence, la Belgique), et sur l’islamisation qui touche petit à petit des pans entiers de nos sociétés et de nos quartiers.

Il s’agit essentiellement dans ce livre – l’auteur a commencé à l’écrire après les attentats de Novembre 2015 – de la description des « Molenbeek français », ces quartiers où des populations entières sont soumises aux islamistes, qu’elles partagent ou non leurs convictions. Dans ces quartiers de Toulouse, de Paris, de Brest, de Montpellier, de Roubaix, dans ces villages comme Lunel, c’est l’omerta qui règne. Pas question pour la population de ces quartiers de collaborer avec les autorités pour signaler les islamistes. Pas question de critiquer ceux qui imposent petit à petit certains modes de vie incompatibles avec nos traditions culturelles.

Alexandre Mendel a toutefois axé une grosse partie de son livre sur l’antisémitisme (et antisionisme) qui règne dans ces quartiers – plus que sur le sentiment anti-européen ou anti-français. Ce qu’il appelle le « résultat de la rencontre entre les thèses d’Alain Soral, de Dieudonné , de Daesh et des Frères musulmans » semble toutefois quelque peu exagéré. Difficile en effet d’assimiler le public de Dieudonné à celui des amateurs de vidéos de décapitation.

Au fil de ses rencontres avec les imams, et les acteurs locaux, on se rend compte toutefois que « la violence djihadiste est en ce moment à un quart d’heure de chez vous » comme le proclame la couverture. La liste des quartiers visités par l’auteur y est présentée : le Mirail à Toulouse, La Guillotière à Lyon, les Moulins à Nice, le quartier Saint-Jean à Avignon, mais aussi les banlieues de Grenoble, Strasbourg, Roubaix, Stains, Brest, Montpellier, Marseille et la tristement célèbre Lunel, Mais aussi la région parisienne avec le Bourget, Saint-Denis, Sevran…
L’auteur indique d’ailleurs que certains départements (Seine Saint-Denis, Yvelines ..) ou même des régions entières (sud de la France) se sont islamisées. N’importe quel observateur honnête et sans formatage idéologique, se promenant dans ces lieux, ne pourra que confirmer les dires du journalistes.

Beaucoup de bien-pensants, totalement déconnectés des réalités, et incapables de prendre la mesure de ce qui pourrait arriver dans les prochaines années, risquent de déchanter.

La France djihadiste vient compléter utilement l’ouvrage que nous avions chroniqué l’an passé sur la « Génération Merah » de Jean-Paul Ney. Alexandre Mendel dénonce la culture de l’excuse, la complaisance dont font preuve les médias vis à vis de toute une partie de cette jeunesse islamisée. Des arguments éculés repris avec complaisance par les tenants du multiculturalisme. Voilà qui ne plaira pas à ces derniers…

« En février 2016, la police a interpellé cinq islamistes (…). Une source avait alerté de leur projet d’action violente contre un club libertin. (…) On imagine un défilé de clercs modérés contraints de bredouiller devant les caméras #JeSuisUnClubEchangiste ! #JeSuisUnGodemiché !» écrit l’auteur, non sans humour, dans son ouvrage, pour résumé l’état d’esprit qui parcourt ces élites françaises qui ont décidé de fermer les yeux.

La France djihadiste est un ouvrage qui piquera les yeux des aveugles qui ne veulent pas voir ce qu’ils ont contribué à enfanter en France depuis plusieurs décennies. Ce livre est une enquête courageuse et aboutie – préfacée par l’avocat Thibaut de Montbrial -, effrayante dans le sens où elle amène à penser que sans mesures radicales vis à vis de certains quartiers, vis à vis de certaines pratiques, la France et une partie de l’Europe de l’Ouest risque demain de s’enfoncer dans la guerre civile.

Une guerre civile dont les responsables seront uniquement ceux qui – depuis plusieurs décennies – auront ouvert grand les portes de la cité à tous les vents , y compris les plus mauvais, y compris ceux frappés du drapeau noir du djihad.

Yann Vallerie

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