L'argumentaire des parentsMarc et Samia Larère, un couple vivant dans l'Yonne, comparaissaient devant le tribunal correctionnel d'Auxerre en octobre dernier pour avoir refusé de vacciner leur fille aînée de trois ans contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). Les parents avaient fait l'objet d'un premier signalement par un pédiatre à la Protection maternelle et infantile et d'un deuxième auprès du parquet par les service sociaux. Le deuxième enfant du couple, un nourrisson d'une quinzaine de mois, n’est pas vacciné non plus.
Les parents argumentent leur démarche par le fait que les seuls vaccins aujourd’hui disponibles combinent le DTP à d’autres comme la coqueluche, l’hépatite B ou la méningite, qui eux, ne sont pas obligatoires. Ils affirment avoir reçu du laboratoire Sanofi Pasteur deux vaccins ne ciblant que la DTPolio, mais qui contiennent des adjuvants "toxiques" selon eux.
Un débat de société
La justice française a donc retenu le besoin d'apporter des éclaircissements sur le plan du droit. Cela n'épuisera pas pour autant la méfiance voire la défiance vis-à-vis des vaccins qui gagne du terrain dans notre pays. Début septembre, le Haut conseil de la Santé publique a estimé que le maintien ou non de «l’obligation vaccinale en population générale» relevait « d’un choix sociétal méritant un débat que les autorités de santé se doivent d’organiser ». Cette instance soulignait que parmi les pays industrialisés, seules la France et l’Italie imposent encore des vaccins. « Les vaccins, c’est absolument fondamental pour éviter les maladies. (...) La liberté s’arrête là où commence la santé publique et la sécurité de l’ensemble de la population », a plaidé, de son côté, la ministre de la Santé au moment de l’affaire.
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