07 janvier 2015

Magnifique film : Le Serment

Vous avez jusqu'au mercredi 7 janvier pour visionner Le Serment, une émouvante mini-série anglaise consacrée à la création sanglante d'Israël et diabolisée par la mouvance sioniste internationale.

"Kosminsky affirme se refuser à juger la situation, mais, tout de même, ce qu'il montre de la naissance sanglante de l'État hébreu et du traitement des Palestiniens aujourd'hui est accablant pour Israël. On sort de The Promise profondément bouleversé par les parcours, les ambiguïtés des personnages, souvent tiraillés entre deux loyautés. Une pluie de récompenses est à prévoir pour Kosminsky. Et aussi des quolibets. Le Point, 17.03.11"

"Le résultat est exceptionnel, d'une intelligence foudroyante, ce qui n'exclut pas la polémique. Les Échos, 21.03.11 "

"Une série révisionniste islamo-gauchiste falsifiant les faits et l'Histoire du conflit israelo-arabe, injectée dans le cerveau des téléspectateurs français. Association Europe-Israël, 24.03.11
"

Il fallait être motivé, ou réfractaire à la tradition du réveillon entre proches, pour passer 6 heures devant Arte durant la soirée du 31 décembre.

Pour le passage à 2015, la chaîne du service public a ainsi eu l'étrange idée de proposer aux téléspectateurs de visionner Le Serment, mini-série dramatique de quatre épisodes. Le thème : le périple initiatique d'une jeune Londonienne partie, durant l'été 2005, en Israël pour soutenir une amie entamant son service militaire et éveillée, au fur et à mesure, à la découverte des enjeux politiques locaux à la faveur de la lecture du journal intime de son grand-père, ex-soldat passé par la Palestine de 1945 à 1948, à la fin du mandat britannique.

Produit par trois hommes -l'Israélien Amir Harel, les Britanniques David Aukin (un partisan du boycott des principales institutions culturelles d'Israël) et Hal Vogel (beau-fils de l'ex-secrétaire d'État à l'Intérieur), le téléfilm -qui a bénéficié du partenariat financier de Channel 4, Canal+ et Arte- est basé sur le témoignage, recueilli et synthétisé durant près de 10 ans, de 82 vétérans de l'armée britannique selon son réalisateur et scénariste Peter Kosminsky.

Diffusé en mars 2011 par Canal+ puis en avril 2012 sur Arte, Le Serment a été présenté, lors de sa rediffusion du Nouvel An, comme une série "anti-israélienne et anti-juive" par le site du Conseil représentatif des institutions juives de France. Une rhétorique similaire fut auparavant employée par l'ambassade d'Israël en Grande-Bretagne -en osmose avec la "Fédération sioniste" locale.

Trois ans plus tôt, Richard Prasquier, l'ex-président (soupçonné par ailleurs de fraude fiscale) du Crif aujourd'hui responsable de l'antenne française d'une organisation ultra-sioniste internationale, avait adressé une lettre de "dénonciation" à la direction de Canal+ pour faire connaître son mécontentement.

Nulle surprise à une telle indignation au regard de l'audace du Serment, l'une des rares oeuvres de fiction à exposer un grand tabou du cinéma occidental : le terrorisme sioniste.

Notons également que JCall, groupe qui se présente comme un ensemble de "personnalités et des membres d’associations juives européennes, engagées depuis toujours dans le combat pour la paix au Moyen-Orient", a fustigé la série via un tweet.

Rappelons enfin que, le 21 mars 2011, le député-maire UMP Claude Goasguen avait participé, en compagnie de Meyer Habib (alors vice-président du Crif, aujourd'hui député UDI) et Joël Mergui (président du Consistoire), à un rassemblement de protestation devant le siège de Canal+.

Suite et vidéos...

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