12 décembre 2014

Sanctions et contre-sanctions, ça pourrait jouer dur !

Une de mes sources ultra fiables, qui vit à New York, m’a envoyé ce qui suit. J’aurai l’occasion de confirmer très bientôt ce que le gouvernement russe en pense VRAIMENT.

Le principal problème, ce ne sont pas les recettes fiscales en Russie, qui demeurent pratiquement les mêmes, puisque la dépréciation du rouble et du pétrole se font en tandem. La baisse du rouble est l’incitatif majeur qu’il fallait pour changer l’économie de la Russie, en la poussant à compter sur elle-même.

Le principal problème, c’est la dette extérieure, qui s’élève à environ 600 milliards de dollars (Paul : pour info, la dette publique de la France atteint 4923 milliards, dont 1986 milliards pour l’État et 3090 milliards hors bilan). Je crois comprendre qu’on conseille au gouvernement russe de se placer en défaut de paiement de toute cette dette, car il est trop coûteux de vendre des roubles contre des dollars, afin de payer les intérêts et le capital exigibles. Les Russes pourraient décréter un moratoire. C’est une solution envisagée très sérieusement, qu’ils pourraient négocier au préalable, car elle est susceptible de causer une conflagration économique en Occident. Ce fut le cas lorsque les marchés sont devenus hystériques et que Long Term Capital Management, avec ses produits dérivés s’élevant à plus de 1 300 milliards de dollars, a failli faire s’écrouler l’ensemble du système financier occidental, au moment de la crise financière russe, qui a commencé le 17 août 1998.

La Russie a bien des contre-sanctions éventuelles à sa disposition, comme l’arrêt de ses livraisons de pétrole et de gaz naturel à l’Union européenne, qui causerait un effondrement de l’économie mondiale, ou un défaut de paiement de toutes ses dettes auprès de ses créditeurs des secteurs privé et public à l’extérieur de la Fédération de Russie, qui ébranlerait l’Union européenne dans ses fondements. La Russie est pratiquement autosuffisante au chapitre de ses besoins, en raison de son immense potentiel minier et agricole. Les Russes peuvent adopter une loi interdisant à toute société de payer l’intérêt ou le capital d’une dette qui n’est pas libellée en roubles.

Pour mettre les choses davantage en perspective, la Russie, qui vivait une période de chaos relative en 1998, a vu son PIB baisser de seulement 4,5 %. Le recul du PIB pour 2014 sera négligeable, d’un point de pourcentage, ou deux tout au plus.

Pepe Escobar
Traduit par Daniel pour Vineyardsaker.fr


Source : It’s hardball time, page Facebook de Pepe Escobar, 11-12-2014

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