15 décembre 2014

La Bourse de Paris chute de près de 10% en six séances

La Bourse de Paris aligne une sixième séance de baisse d’affilée, séquence inédite depuis trois ans. Les cours du pétrole ne parviennent pas à se redresser. Le Cac 40 chute de 2,52% à 4.005,38 points. Un seul rescapé au sein de l’indice vedette parisien : Technip, qui renonce au rachat de CGG. Le spécialiste de la sismique dégringole de 30%.

Dur, dur pour la Bourse de Paris de rebondir. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais la force vendeuse reste la plus forte. Devant l’évidence, le Cac 40, qui a gagné jusqu’à 0,9% ce matin, clôture en très forte baisse de 2,52% à 4.005,38 points, dans un volume d’affaires de 4,3 milliards d’euros, au-delà de la moyenne de l’année (3,3 milliards) et de celle de la semaine dernière (3,6). L’indice vedette parisien, perdant de près de 7% depuis le début janvier, aligne ainsi une sixième séance de baisse d’affilée, séquence inédite depuis novembre 2011. -10% quasiment depuis la clôture du vendredi 5 décembre.

Ailleurs en Europe, le Footsie londonien dévisse de 1,76% et le Dax de la Bourse de Francfort 2,69%. L’indice Euro Stoxx des cinquante principales valeurs de la zone euro abandonne aussi près de 3%. L’ASE de la Bourse d’Athènes reprend pour sa part 1,45% après une chute historique de 20% au cours des quatre dernières séances, en dépit du risque politique en Grèce que fait courir le premier tour de l’élection présidentielle anticipée qui se tiendra mercredi.

Outre-Atlantique, les prises de bénéfices se poursuivent sur le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq Composite.

Les indicateurs économiques publiés ce jour aux Etats-Unis sont mitigés. L’activité manufacturière dans l’Etat de New York a connu une dégradation surprise en décembre, l’indice établi par l’antenne locale de la Fed tombant à -3,58 points, son premier passage en territoire négatif depuis janvier 2013. L’indice NAHB des constructeurs-promoteurs immobiliers a, lui, reculé à 57 en décembre, contre une hausse à 59 attendu par le consensus Bloomberg (58 en novembre). En revanche, la production industrielle a progressé de 1,3% le mois dernier, la plus forte depuis mai 2010, tandis que le taux d’utilisation des capacités a atteint 80,1%, son meilleur niveau depuis mars 2008.

Technip n’est plus lanterne rouge du Cac 40 sur l’année

Tandis que les cours du pétrole, au plus bas depuis cinq ans et demi (lire aussi : De la chute du pétrole pourrait jaillir le prochain krach, selon certains opérateurs), ont tenté en vain de panser leurs blessures, les valeurs du secteur ont d’abord repris de la hauteur, avant de se racrapoter, à l’instar du poids lourd de cote française, Total, en hausse de 4% au plus haut du jour (-2,85% à la clôture), ou du groupe de services pétroliers Technip, qui parvient néanmoins à sauver les meubles (+1% après une poussée de plus de 9% ce matin), dynamisé par ailleurs par sa décision de renoncer au rachat du spécialiste de la sismique CGG qui dégringole, pour sa part, d’environ 30%. L’action est tombée en séance à 4,253 euros, au plus bas depuis onze ans.


Crédits photo : Bloomberg

L'évolution du cours du baril de Brent, encore à moins de 62 dollars aujourd'hui.

Le rebond de Technip permet au parapétrolier de ne plus être le plus mauvais élève du Cac 40 en 2014, léguant sa place à ArcelorMittal (-34% depuis le 1er janvier, incluant une baisse de plus de 3,55% aujourd’hui).

Parmi les autres valeurs qui ont animé la séance, GDF Suez, plus forte baisse du Cac 40, recule de 3,51% à 18,275 euros. L’entreprise serait la première à subir un désengagement d’envergure de la part de l’Etat, estiment des analystes sur la base du projet de loi de Finances 2015 annoncé en octobre par Emmanuel Macron.

En dehors de l’indice vedette parisien, Peugeot dévisse de 3,6% à 9,557 euros. Quatre sites du groupe, dont ceux de Vigo en Espagne et de Trnava en Slovaquie, sont mis en concurrence pour l’attribution d’un volume de production de 200.000 moteurs essence de dernière génération, ce qui pourrait conduire le constructeur à produire pour la première fois hors de France, rapportent Les Echos.

Enfin, Fimalac bondit de 14,73% à 60,52 euros. La holding a signé un protocole d’accord en vue de la cession de 30% du capital de l’agence de notation Fitch au groupe de presse américain Hearst, pour 1,97 milliard de dollars.

Marjorie Encelot
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