Le virus d'Ebola menace toute l'humanité et l'épidémie qui frappe actuellement cinq pays d'Afrique de l'Ouest se propagera probablement ailleurs, ont prévenu mercredi des responsables américains.
«Ce n'est pas une maladie africaine. C'est un virus qui menace toute l'humanité», a lancé Gayle Smith, une conseillère spéciale du président Barack Obama et une dirigeante du Conseil national de sécurité. Mme Smith s'adressait aux journalistes lors d'une conférence téléphonique.
Environ la moitié des 3000 personnes infectées par le virus depuis le début de l'épidémie sont mortes. On recense jusqu'à présent des cas en Guinée, au Libéria, au Nigeria, au Sénégal et en Sierra Leone.
La propagation de la maladie échappe aux moyens déployés pour la freiner, a dit Tom Kenyon, des Centres de contrôle et de prévention de la maladie aux États-Unis. Il s'est récemment rendu dans les régions infectées et participait à la même conférence téléphonique.
Kenyon croit cependant que le monde a les outils pour mettre fin à l'épidémie; il ne manque qu'à tout mettre en place. Plusieurs centres de traitement sont actuellement en train d'ouvrir et des négociations avec l'Union africaine sont sur le point d'être entamées afin d'envoyer plus de travailleurs de la santé dans les zones infectées.
«Je pense que nous sommes confiants de voir arriver (en Afrique) des travailleurs de la santé si nous implantons ces centres de traitement [sur le point d'ouvrir], mais évidemment ils doivent être formés adéquatement, supervisés et munis d'équipements de protection», a-t-il dit.
Plusieurs travailleurs au sol déplorent le manque de vêtements de protection, et des dizaines d'employés de la santé ont été infectés. Le gouvernement américain «augmente de manière importante» ses dons de vêtements de protection, a dit Mme Smith.
L'Organisation mondiale de la Santé a d'ailleurs indiqué, mercredi, qu'il faudra au moins 600 millions $ US pour combattre la maladie, notamment pour acheter des vêtements de protection et assurer des primes salariales adéquates aux travailleurs.
«Cette épidémie devance tous nos efforts de contrôle», a admis la directrice de l'OMS, la docteure Margaret Chan.
M. Kenyon estime que seule la mise en place des mesures adoptées lors des épidémies précédentes saura freiner le virus: l'isolement et le traitement des malades, la surveillance de leurs proches pour l'apparition de symptômes et l'inhumation sécuritaire des victimes. Il a prévenu de ne pas compter sur les vaccins et traitements expérimentaux pour sauver la mise.
Par ailleurs, un infirmier britannique qui avait été infecté par l'Ebola en Afrique de l'Ouest est guéri et a reçu mercredi son congé d'un hôpital de Londres.
L'homme de 29 ans, William Pooley, avait été infecté en soignant des patients en Sierra Leone. L'épidémie a fait plus de 1500 morts.
M. Pooley avait été rapatrié au Royaume-Uni le 24 août et placé en quarantaine à l'hôpital Royal Free. Il avait notamment reçu un médicament expérimental, le ZMapp, dont l'efficacité demeure incertaine.
Enfin, le médecin qui a supervisé les soins de deux Américains infectés a dit ne pas savoir si un troisième Américain, lui aussi infecté, sera amené à l'hôpital Emory, à Atlanta, comme les deux précédents.
Le docteur Bruce Ribner a déclaré au réseau NBC que des discussions semblent se dérouler concernant le rapatriement du patient, mais qu'on ne sait pas encore exactement où il sera hospitalisé.
L'agence humanitaire Serving in Mission a annoncé mardi que l'obstétricien a été placé en quarantaine au Libéria.
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