Les conclusions de l’enquête commandée par le ministère de la Santé soulignent que celui qui a été décrit par Scotland Yard comme « le pire prédateur sexuel de l’histoire du pays » a agi dans les établissements publics sans que le personnel médical, pourtant alerté à plusieurs reprises, ne réagisse, entre 1962 et 2009.
Les rapporteurs ont particulièrement insisté lors d’une conférence de presse sur les abus à Leeds (centre de l’Angleterre) et Broadmoor (ouest).
Du fait de sa célébrité et de sa présidence d’une association caritative (il a levé plus de 4 millions d’euros -5,85 millions de dollars- pour l’hôpital de Leeds), il semblerait que Savile ait bénéficié d’un traitement particulier qui lui permettait « d’aller et venir très librement dans l’hôpital », ont-ils indiqué.
À Leeds, « 33 patients, dont 19 enfants » ont été victimes de Savile qui agissait aussi bien « dans les couloirs, les bureaux ou les salles de gardes », a déclaré Sue Proctor, en charge de l’enquête dans l’établissement.
« Neuf victimes ont alerté un membre de l’équipe médicale, mais aucune de ces accusations n’ont été rapportées aux autorités supérieures », a encore révélé le rapport.
L’animateur fantasque, adulé dans les années 70 et 80, travaillait aussi comme brancardier bénévole, ce qui lui permettait d’accéder « facilement à la morgue de l’hôpital ». Il se serait vanté d’avoir « eu des relations sexuelles avec des morts et de s’être fabriqué des bijoux avec les yeux de verre de cadavres », a ajouté Sue Proctor citant le témoignage anonyme d’une élève infirmière.
Décrit comme un personnage « narcissique et arrogant », Savile a aussi sévi dans l’hôpital psychiatrique de Broadmoor.
« Les relations sexuelles entre les patients et le personnel médical étaient une pratique connue, ce qui a pu décourager les victimes de Savile de porter plainte », a déclaré Bill Kirkup, en charge de l’enquête dans cet établissement.
Savile avait aussi l’habitude de regarder « les patientes se déshabiller » et de « faire des commentaires déplacés », selon le rapport.
Les investigations ont par ailleurs révélé de nombreux dysfonctionnements en terme de sécurité d’accès à l’hôpital.
« Au moment des faits, personne ne s’est demandé pourquoi il se trouvait toujours dans l’hôpital », a souligné Sue Proctor.
Le ministre de la Santé, Jeremy Hunt a présenté jeudi devant le Parlement les excuses du gouvernement aux victimes, reconnaissant « qu’à l’époque on ne les avait pas crues ».
Savile est mort en octobre 2011 à l’âge de 84 ans, un an avant qu’une enquête journalistique ne dévoile les centaines de sévices sexuels dont il se serait rendu coupable notamment dans les locaux de la BBC, dans des hôpitaux et dans des écoles.
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Paul : l'arbre qui cache la forêt, et ce, dans tout l'occident...
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