15 juillet 2013

Détroussage de Brétigny : quatre interpellations prolongées

"T'as trouvé quoi dans les bagages ?" C'est un des messages découverts sur le téléphone portable d'un des quatre individus interpellés dimanche matin, dans le cadre de l'enquête sur les délits susceptibles d'avoir été commis en marge de l'accident du train Paris-Limoges. Signe ou non du sérieux de la piste, lundi matin, leur garde à vue a été prolongée. Le parquet d'Évry a confirmé au Point.fr le prolongement de détention des quatre suspects, dont certains sont mineurs, au commissariat d'Arpajon. En revanche, le même parquet ne veut "ni confirmer ni infirmer" la teneur des textos des mobiles des suspects analysés par les enquêteurs de la Sûreté départementale de l'Essonne.

Ce message édifiant, qui semble renvoyer aux bagages des victimes de la catastrophe ferroviaire, relève-t-il de la provocation, de l'humour noir ou de faits avérés ? Selon nos informations, les perquisitions aux domiciles des mis en cause n'auraient, pour l'heure, rien donné. Les policiers ont fouillé les appartements de fond en comble pour retrouver "les bagages" en question ou tout autre élément pouvant confondre les gardés à vue. Mais, ils sont rentrés bredouilles.

Situation tendue aux abords de la gare

Après le drame ferroviaire qui a coûté la vie à six personnes et blessé grièvement 16 autres vendredi soir, l'information selon laquelle certains jeunes de Brétigny n'auraient pas hésité à caillasser les secours et à voler le téléphone portable d'un agent du Samu qui intervenait sur place a été diffusée sur les réseaux sociaux. C'est dans le cadre de l'enquête sur ce vol que les quatre individus, dont l'auteur présumé du vol, reconnu par sa victime, ont été identifiés et sont actuellement interrogés.

Pour le moment, élus et responsables policiers n'ont pas confirmé ces incidents. Mais sur le terrain, au moment de la catastrophe, près d'une centaine de policiers, dont une demi-compagnie de CRS et 25 équipages de gardiens, était dévolue au maintien de l'ordre. Preuve que la situation était pour le moins tendue aux abords de la gare. "Une dizaine de jeunes voulaient en découdre, notamment au moment de la première interpellation, rappelle un fonctionnaire. L'individu arrêté prétendait qu'on s'en prenait à lui parce qu'il était en djellaba, alors qu'en réalité, il a été interpellé parce qu'il correspondait à la description précise établie par la victime (du vol de portable, NDLR)."

À cette heure, selon la direction générale de la police nationale (DGPN), aucune plainte n'a été déposée pour vol de bagage ou autre de la part des voyageurs du train. Lundi après-midi, le parquet d'Évry décidera des suites judiciaires concernant les quatre personnes mises en cause. Il en sera fini ou non, alors, de la polémique sur le détroussage des victimes du Paris-Limoges.

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