10 juin 2013

Le Portugal boit l'austérité jusqu'à la lie, et nous, pour bientôt !


Le Portugal devrait connaître, en 2013, sa troisième année consécutive de récession. Le pays atteint un taux de chômage de 17,5 %.
Le Parlement portugais (Paul : aux ordres de la finance !) a approuvé vendredi 7 juin un budget rectificatif prévoyant de nouvelles mesures d'austérité pour compenser celles rejetées en avril par la Cour constitutionnelle et permettre ainsi de respecter les objectifs budgétaires (Paul : le diktat !) fixés par les créanciers internationaux.

Ce budget a été approuvé sans problème grâce à la confortable majorité dont la coalition centre-droit au pouvoir dispose au Parlement même si le Parti socialiste, principale force de l'opposition, et l'extrême-gauche ont voté contre. "Ce budget rectificatif comporte des mesures qui nous permettront de respecter l'objectif de déficit à 5,5% du PIB à la fin de l'année", a souligné le ministre des finances, Vitor Gaspar.

Début avril, la Cour constitutionnelle avait rejeté plusieurs mesures d'austérité du budget 2013, caractérisé par une hausse généralisée des impôts, estimant notamment qu'elle discriminait les fonctionnaires et les retraités en supprimant leur quatorizème mois de salaire ou de pension.

NOUVELLES MESURES DE RIGUEUR

Pour compenser le "manque à gagner" le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures de rigueur : réduction des budgets de fonctionnement de tous les ministères, un allongement des horaires de travail des fonctionnaires de 35 à 40 heures par semaine, ainsi qu'une hausse de leurs contributions sociales. Le gouvernement entend aussi réduire de 30 000 les quelque 700 000 postes de fonctionnaires.

Répondant aux critiques de l'opposition, M. Gaspar, a estimé que la mise en œuvre du programme d'aide internationale accordé il y a deux ans au Portugal n'était "pas un échec". Les nouvelles mesures de rigueur ont accentué le mécontentement social et les deux principaux syndicats, la CGTP, proche du Parti communiste, et l'UGT, liée au PS, ont appelé à une grève générale contre l'austérité le 27 juin.

La rigueur a aggravé la récession et le chômage beaucoup plus que prévu. L'économie devrait reculer cette année de 2,3 % et le chômage atteindre le taux record de 18,2 %.

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