« Bien que pour eux qui vendent moins de 10 000 plants par an, cette carte soit gratuite, pour le moment du moins, cette visite a causé un certain émoi, d’autant plus que jusqu’ici cette activité annexe était tolérée et que ces maraîchers ignoraient même que cette carte était obligatoire », réagissent plusieurs organisations [1] dans une lettre commune. Ces dernières voient dans ce contrôle « un abus s’inscrivant complètement dans une logique de généralisation du fichage de toutes les activités et de toutes les personnes qui échappent au contrôle des multinationales ». L’élu écologiste François Calvet, Vice-Président de la commission agriculture du Conseil régional Midi-Pyrénées, considère également ce contrôle comme « inopportun ». « La vente de plants par les maraîchers peut-être un revenu complémentaire non négligeable, écrit-il. Au moment où l’économie agricole est en crise, il n’est pas acceptable que ces paysans soient mis en difficulté par une application zélée de la réglementation sur la propriété intellectuelle ».
Plus largement, les organisations associatives et paysannes demandent à « répondre à la forte demande des jardiniers de pouvoir trouver sur le marché des plants leur permettant de cultiver toute la diversité des variétés paysannes, locales ou exotiques qui ne pourront jamais être toutes inscrites au catalogue. » Entre 1954 et 2002, 80 % des variétés potagères auraient été radiées du catalogue selon le Réseau semences paysannes. Des 876 variétés potagères inscrites en 1954, il n’en restait plus que 182 au catalogue officiel français en 2002. La raison de ces radiations ? Le poids de l’industrie semencière, qui, depuis cinquante ans, cherche « à standardiser les semences pour les adapter partout aux mêmes engrais et pesticides chimiques », estime le Réseau semences paysannes. « Ces contrôles sont effectués avec pédagogie pour protéger les consommateurs mais aussi les producteurs », assure pour sa part la directrice régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, Catherine d’Hervé. Cette action intervient alors que la législation sur la commercialisation des semences et des plants est en cours de révision à l’échelle européenne.
Notes
[1] Confédération Paysanne Midi Pyrénées et de tous les départements de la région, Réseau Semences Paysannes, Amis de la Terre Midi-Pyrénées, Amis de la Terre Périgord, Nature & Progrès Ariège, Nature & Progrès Hautes Pyrénées, Nature & Progrès Quercy Gascogne, Nature & Progrès Haute Garonne, Nature et Progrès Aveyron, Croqueurs de carottes, Collectif anti-OGM31, Pétanielle, Terre en vie 65, ATTAC Toulouse, Toulouse en transition, Collectif des Semeurs du Lodévois-Larzac, Kokopelli, collectif des Faucheurs Volontaires, les herbes folles de Saverdun,...
Vu ici
Encore un bel exemple de l'inversion des valeurs:les paysans qui travaillent pour la promotion du vivant sont désignés "coupables" et les multinationales mafieuses et mortifères font la loi!On croit rever!Merci l'europe qui sert de bouclier aux arnaqueurs de tous poils!Désobéissance civile!La Loba
RépondreSupprimerD'humbles tomates ou poivrons ou courgettes... Considérés comme hors la loi.
RépondreSupprimerComme du pavot ou du cannabis.
Juste des légumes bons à manger, bons pour la santé et résistants aux maladies.
Qui pourra nous empêcher d'acheter ou échanger des légumes, de garder les graines et de les planter ?
Qui sont ces gens du catalogue ? Monsanto and co.
Dans le même temps, là-haut dans le nord, une banque de semences hors catalogue est bien à l'abri.
Edouard
Alias concombre masqué
J'ai un petit potager et j'emmerde ces enfoirés de vendus de dictateurs européens....
RépondreSupprimerAFFREUX !!!!
SupprimerL'ours
Eh voilà ! Monsanto a peur que nous lui échappions !
RépondreSupprimerJe suis de tout coeur avec ces petits producteurs. Tenons têtes à ceux qui nous volent nos vies, qui nous pourrissent la santé et qui veulent faire de nous des esclaves.
La terre appartient à tous, et ce qui y pousse également.