09 novembre 2012

Louis XVI


De Louis XVI, les Français ont gardé le souvenir, au demeurant injuste, d’un bon Roi victime des événements, maltraité par l’Histoire, emporté par une inéluctable Révolution. Et l’historiographie marxiste, qui conteste le rôle des hommes et croit à l’inéluctabilité des grands conflits historiques, a nourri cette perspective finalement indulgente pour le dernier des Capet. Le mythe de la révolution bourgeoise est au fond un hommage posthume rendu au monarque, comme s’il avait été le jouet de l’Histoire malgré lui.

La réalité était tout autre : Louis XVI n’avait guère de bienveillance pour son peuple, mais il avait vu juste sur un certain nombre de réformes à entreprendre : réduire les pensions versées aux nobles, réformer la fiscalité et la géographie administrative, réformer la bureaucratie. Le mouvement des physiocrates qui le talonnait en avait fait son fond politique : les sujets majeurs de l’Ancien Régime s’appelaient réforme fiscale, réforme de l’État et crise de la dette.

Ce qui manquait à Louis XVI, c’était l’esprit de décision: quand il entrevoyait une réforme nécessaire, il faisait un pas vers elle, et tout de suite la somme de difficultés à affronter pour parvenir à ses fins le faisait reculer.

Cette indécision, qui résonnait dans l’esprit des Français comme le signal de la faiblesse, eut raison de notre monarchie décadente. Ainsi, en convoquant les États Généraux le 1er mai 1789, Louis XVI eut l’intuition géniale que seule une consultation large permettrait de surmonter les résistances à une réforme fiscale, indispensable pour financer la dette. Mais, dans son souci de ne pas aller trop loin, il voulut placer ces États sous l’autorité de la noblesse qui ne représentait plus rien. Lorsque le Tiers État, lors de la fameuse séance du Jeu de Paume, refusa ce principe, Louis XVI céda.

Quelques jours plus tard, il rassembla des troupes loyalistes autour de Paris pour reprendre la situation en main. Mais le peuple prit la Bastille pour s’armer, et Louis XVI recula à nouveau. La monarchie se désagrégea peu à peu, à force d’atermoiements et d’indécision.

Comment ne pas voir que la France de François Hollande se promet aux mêmes affres ? François Hollande élu sur le principe d’une renégociation du traité budgétaire ? Quelques semaines suffisent à enterrer l’idée.

François Hollande élu sur la promesse d’une réforme fiscale majeure ? La loi de finances se limite à créer une contribution exceptionnelle pour quelques centaines de ménage, et le reste est oublié. Avait-il juré qu’une loi sur les licenciements boursiers protégerait les salariés contre des patrons voyous ? Il ne reste plus qu’Arnaud Montebourg pour défendre une forteresse fantôme où les futurs chômeurs vérifient jour après jour l’abandon dans lequel le gouvernement les laisse.

L’affaire du rapport Gallois constitue, de ce point de vue, une sorte de zénith dans la dénégation, le reniement, la velléité faite gouvernance.

Lors de la conférence sociale de juillet, le gouvernement avait annoncé un grand chantier sur la réforme du financement de la sécurité sociale. Le projet avait du sens. Dans un premier temps, les experts documentaient les différentes pistes possibles. Parallèlement, Louis Gallois devait établir la cohérence d’un transfert de cotisations vers l’impôt pour diminuer le coût du travail. Rappelons clairement que cette concomitance n’a jamais fait de doute, puisque le document de synthèse de cette conférence présentait la remise de ce rapport comme un préalable à la concertation qui devait rassembler, au premier trimestre 2013, les partenaires sociaux sur l’avenir du financement de la sécurité sociale.

Source
Vu ici


8 commentaires:

  1. J'aime assez la tête sur la photo de Louis XVI. Le faciès figé...

    Je suis moins indulgent que l'auteur sur les motivations de Flamby 1°.
    Il risque d'être bien plus dangereux que Louis XVI, à en juger par ce qu'il a déjà fait...

    Flamby 1° fait passer des réformes, oh que oui, comme faire signer le "pacte budgétaire Européen" qui nous ruine et nous saignera pour des générations, Flamby 1° va imposer le mariage "LGBT" sans consultation démocratique, Flamby 1° va augmenter les impôts des pauvres et la TVA qui les frappe...encore plus de pauvres et de chômage parce que l'économie restera ultra-libérale et aux mains des lobbies (dont les patrons du CAC40 et la greluche du MEDEF, Parisot...).

    Flamby 1° qui se prosterne devant le CRIF et devant Netanyahu (ce Fasciste, chef du camp de concentration de Gaza et ordonnateur du grand "Mur"), Flamby 1° est le chef du parti So-Sioniste, il roule pour le PLAN, manœuvre pour l'intervention militaire en Syrie, au Mali... Il n'a aucun état d'âme à ce sujet et il a sacrifié les électeurs qui l'ont élu, et bien entendu ceux qui ne l'ont pas élu...

    Flamby a une tête de gros mou provincial, mais il va nous "enfiler" bien mieux que Sarkopathe avec sa tête de Nabot arrogant. Avec Flamby, vous aurez la vaseline...vous penserez que ça fera moins mal au début.

    L'ami Pierrot

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il serait difficile d'être plus dangereux que Louis XVI, même si il l'a été malgré lui : la Révolution est le choc qui a initié ce que le monde vit actuellement. Destruction de toutes les valeurs humaines. Il n'y a eu de liberté, d'égalité et de fraternité pour personne, des mots... Destruction accélérée des cultures régionales, afin de déshumaniser l'homme et de pervertir son lien avec sa dimension spirituelle.

      Supprimer
  2. Il risque bien la guillotine,je suppose? hmm? François XVI n'a pas inventé la guillotine mais l'impôt à 75% eh bé bonne chance pour la révolution française.

    RépondreSupprimer
  3. Il n'avait pas compris pourquoi il avait été élu aussi facilement : bouc émissaire !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. oui Paul c'est exactement que je voulais écrire!

      Supprimer
    2. Dites Paul,François H.ne serait pas le Pape où le règne serait court,avant la fin du soi disant monde?

      Supprimer
    3. Je ne pense-pas qu'il symbolise un pape, mais son règne pourrait peut-être devenir chaotique !

      Supprimer
  4. S'il y a un gouvernement capable de se sauver de France à l'étranger par veulerie, çà ne peut-être que celui-là, si l'on en croit les prophéties de certains saints(tes)de notre pays qui décrivent fort bien la situation qui est en train d'advenir et que l'on voit se mettre en place avec notre "roitelet" Hollande;
    en tout cas des choses terribles sont à advenir comme à chaque fois qu'on a laissé tout arriver à un état de putréfaction avancé, ce qui est la description de notre république actuelle!...

    P.P.S

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.