Le modèle allemand à du plomb dans l'aile !
Quelque 70.000 fonctionnaires ont fait grève mercredi en Allemagne à l'appel du syndicat des services Ver.di et du DBB (syndicat des fonctionnaires), sur fond de revendications salariales.
Sont concernés par le mouvement les Etats régionaux de Rhénanie du nord-Westphalie (ouest), du Bade-Wurtemberg (sud-ouest), de Brandebourg (est), de Saxe (est), de Saxe-Anhalt (est) et de Thuringe (est), selon le syndicat.
"C'est un signal net envoyé à l'Etat fédéral et aux communes de prendre au sérieux les revendications de leurs salariés et de leur accorder l'estime due à leur travail", a déclaré le chef du syndicat Frank Bsirske, cité dans un communiqué.
6,5% d'augmentation
Avec ces grèves d'avertissement, Ver.di entend faire pression dans les négociations salariales en cours, qui ont démarré la semaine dernière sans résultat pour le moment. Elles concernent les employés de l'Etat fédéral et des communes, mais pas ceux des Länder (Etats régionaux), qui dépendent d'une autre convention collective.
Ver.di et DBB réclament une augmentation de 6,5%, avec un minimum de 200 euros de plus par mois sur la fiche de paye des deux millions de fonctionnaires concernés. Ils veulent aussi l'embauche des apprentis ainsi que l'augmentation des primes d'apprentissage. La prochaine séance de négociations avec les employeurs est prévue les 12 et 13 mars à Potsdam (est).
Lundi et mardi, aux premiers jours du mouvement qui avait démarré à l'ouest du pays avant de s'étendre à l'est, ce sont 17.000 personnes qui y avaient pris part.
Jeudi, la grève doit se poursuivre en Hesse (ouest), à Berlin et dans le Brandebourg (est), en Basse-Saxe (nord), à Brême (nord) ainsi qu'en Bavière (sud). D'autres grèves sont aussi attendues vendredi.
Négociations dans la métallurgie
Par ailleurs, les négociations dans le secteur de la métallurgie ont démarré comme prévu mardi. Elles sont menées par le syndicat IG Metall au nom de quelque 3,4 millions de salariés de cette branche qui regroupe les machines-outils, la mécanique, l'automobile, l'électro-ménager ou encore les semi-conducteurs.
L'accord collectif y expire fin mars, et IG Metall entend aussi obtenir une augmentation de 6,5% des salaires. Une revendication rejetée par le patronat de ce secteur.
Son chef, Martin Kannegiesser, a ainsi jugé que la satisfaire pourrait menacer la compétitivité de l'industrie allemande, dans un entretien au magazine Stern à paraître jeudi. "Il ne peut y avoir de salaire plus élevé que pour une productivité plus forte et non parce que nous souhaitons plus de justice en Allemagne", a-t-il ajouté.
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