Compagnon, lève-toi et marche,
et que la douleur t’enhardisse.
Poursuis ton chemin sans relâche
avant que le blizzard t’engourdisse.Vas et ne te retourne pas,
avance quoiqu’il arrive :
La mort poursuit pas à pas
les regards à la dérive.Certains ont mangé leur cheval
et d’autres leurs camarades
au cours de l’ignoble cavale
des fantômes à la parade.Tu oscilles en permanence
entre la démence et l’oubli.
Tu pries le ciel dans un silence
que l’humilité anoblitde t’épargner comme à la France
l’humiliation et le naufrage,
les illusions et la souffrance
des ambitions d’un autre âge.Il est temps de rendre les armes
aux serpents cracheurs de venin.
Leurs ordres ont coûté trop de larmes
aux veuves et aux orphelins.Retrouve ta femme et ton fils,
la douceur de ton foyer.
Rien ne mérite le sacrifice
de tout un peuple fourvoyé.Tu gagneras la paix du cœur,
l’amour, la grâce et l’harmonie.
Tu seras l’unique vainqueur
du vieil Empire à l’agonie.
Zénon
Extrait du recueil de poèmes inédits “Hérésies“ de Zénon. À retrouver dans Les Chroniques de Zénon
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