À ses jeux va-t-en-guerre, l’espèce touche au fond
de ce que peut induire la nature humaine.
Nous découvrons combien notre mal est profond
et jusqu’où l’irresponsabilité nous mène.Dans le fracas des maux, le cœur souffre en silence
et la langue ne suffit plus à communiquer.
Il n’existe aucun mot, aucune équivalence
permettant à pareille horreur de s’expliquer.Nous sommes frères et sœurs en cette adversité
mais nous imaginons pourtant la vivre seuls.
C’est peut-être là qu’est la pire atrocité :
les ennemis se pardonnent sous leur linceul.Les manipulateurs se repaissent du sang
de l’ignorant troupeau mené à l’abattoir.
Mais à ce jeu de dupes, nul n’est innocent.
Rien ne nous en dédouanera devant l’Histoire.
Zénon
Extrait du recueil de poèmes inédits “Hérésies“ de Zénon. À retrouver dans Les Chroniques de Zénon
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