04 octobre 2024

Des images satellites montrent une base aérienne militaire israélienne touchée par l’Iran


Des images satellites diffusées par l’agence de presse AP montrent des dégâts iraniens sur la base aérienne de Nevatim, dans le sud d’Israël. A notre époque, la censure militaire a du mal à s’exercer, surtout dans un pays de la Troisième révolution industrielle comme Israël.

Environ 200 missiles balistiques ont été lancés depuis l’Iran au cours de l’attaque du mardi 1er octobre au soir, dont un certain nombre de missiles hypersoniques à moyenne portée Fattah-1.

Outre Nevatim, les missiles ont visé le siège de l’agence d’espionnage du Mossad, la base aérienne de Hatzerim, des installations radar importantes et des camps militaires près de la bande de Gaza.

La base aérienne de Nevatim a été touchée

Les images satellites publiées le 3 octobre montrent de multiples impacts à Nevatim, notamment des frappes directes sur un grand hangar et d’autres structures.

Nevatim abrite les appareils les plus perfectionnés de l’armée de l’air israélienne, notamment des avions de transport militaire C-130J, des avions de ravitaillement Boeing 707 et KC-130H, des avions d’alerte précoce et de renseignement GV Shavit et G550 Eitam/Oron, des avions de chasse F-35I et même l’avion Boeing 767-338ER Wing of Zion, utilisé par de hauts responsables.

Le 2 octobre, l’armée israélienne a reconnu que certaines de ses bases aériennes avaient été touchées lors de l’attaque iranienne, mais a déclaré que les dommages étaient jugés « inefficaces ». Les impacts des missiles ont endommagé des immeubles de bureaux et des zones de maintenance dans les bases, selon un communiqué publié par l’armée.

Les F35 touchés?

Depuis deux jours, la question se pose de savoir si des F35 ont été touchés. Il y en a, habituellement stationnés, sur le base de Nevatim. Le canal Telegram MiddleEast Spectator explique ce qui est en jeu :

A l’heure actuelle, on dénombre 5 frappes dans cette zone : Une frappe directe sur un C-130 israélien, qui a été retiré de sa place de parking après avoir été touché. Une frappe directe sur un hangar protégé pour des avions israéliens AEW/C (Airborne Early Warning & Control), dont plusieurs ont été endommagés ou détruits, s’ils étaient présents dans le hangar lors de la frappe. Une autre frappe a manqué de peu ce hangar. Les deux autres frappes ont touché le tarmac.

Il ne s’agit que d’une petite partie de la base aérienne de Nevatim et, au fil des jours, nous recevrons probablement davantage d’images satellite. S’il y a cinq impacts confirmés dans cette seule section, le reste de la base a probablement subi d’importants dégâts également. Nous n’avons pas encore vu d’images de la base aérienne de Tel Nof à Tel Aviv.

Y a-t-il eu une cyberattaque contre le système du “Dôme de Fer”

MiddleEast Spectator fait une autre révélation :

De nouvelles images montrent des missiles balistiques iraniens lourds à carburant liquide s’abattant sur une base aérienne israélienne. Certains de ces missiles sont dotés d’énormes ogives de 700 à 800 kg.

Les missiles iraniens Fattah-1 et Kheybar Shekan, qui sont considérés comme plus avancés et plus maniables, ont une ogive beaucoup plus petite que ces missiles lourds à carburant liquide. Ce sont ces missiles qui passent les défenses israéliennes dans 80 % des cas.

La plupart des missiles lourds iraniens à carburant liquide, comme l’Emad et le Qadr-H, ont été interceptés lors de l’attaque d’avril. Je commence donc à soupçonner qu’une cyberattaque majeure a été menée contre les défenses aériennes israéliennes, ce que le CGRI a d’ailleurs revendiqué.

Nous en sommes seulement au début de l’investigation sur les frappes iraniennes mais les éléments dont nous disposons incitent à parler d’une frappe encore limitée mais efficace. 
 

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