20 octobre 2024

Déclaré en état de mort cérébrale il se réveille pendant le prélèvement de ses organes !

  

Il a vécu un cauchemar éveillé. Anthony Thomas « TJ » Hoover, un Américain de 36 ans déclaré en état de mort cérébrale après une overdose en octobre 2021 s’est réveillé alors que les médecins l’opéraient pour prélever ses organes.

Trois ans plus tard, son cas fait l’objet d’une enquête par les autorités fédérales et celles de l’État, rapportent la chaîne locale américaine du Kentucky WKYT et la National Public Radio (NPR).

La sœur de la victime, Donna Rhorer, raconte à WKYT que son frère a été emmené à l’hôpital Baptist Health de Richmond, dans le Kentucky, après une overdose de drogue. Sur place, les médecins le déclarent en état de mort cérébrale. L’homme s’étant inscrit sur la liste des donneurs d’organes, une opération de prélèvement d’organes est organisée dans la foulée.

« Il s’est réveillé »

Donna Rhorer accepte malgré quelques doutes. Selon elle, les yeux de son frère s’ouvraient et il la suivait du regard. « On nous a dit que ce n’était que des réflexes, juste une réaction normale », explique-t-elle au média américain. « Qui sommes-nous pour remettre en question le système médical ? », interroge-t-elle.

Des examens supplémentaires sont réalisés pour s’assurer de la viabilité des organes et l’opération est programmée. Mais une fois au bloc, tout ne se passe pas comme prévu. « Il s’est réveillé », se souvient Donna Rhorer.

Elle n’a appris les détails de l’opération qu’au mois de janvier quand une ancienne employée de Kentucky Organ Donor Affiliates (Koda) l’a contactée. Son frère aurait commencé à « se débattre » sur la table d’opération et à « pleurer », détaille NPR. Les médecins ont alors décidé de tout arrêter.

L’hôpital Baptist Health de Richmond a autorisé la sortie du patient, prévenant sa sœur qu’il n’en aurait probablement pas pour longtemps. L’homme est toujours en vie trois ans plus tard.

Des « incidents isolés »

Koda affirme à NPR que le cas de Hoover « n’a pas été correctement représenté » et que l’organisation n’a jamais collecté d’organes sur des patients vivants. Elle précise à WKYT ne pas être « impliquée dans les soins des patients », ne pas « déclarer leur mort » et ne recevoir l’autorisation de prélever les organes qu’après cette déclaration. L’hôpital assure pour sa part dans un communiqué que la sécurité des patients est sa « plus grande priorité ». L’enquête ouverte devra déterminer les circonstances de l’incident.

Dans NPR, un professeur d’étique médical rappelle que des cas comme celui de TJ Hoover sont généralement des « incidents isolés que nous pourrons, espérons-le, éclaircir et empêcher de se reproduire ». Des observateurs craignent des répercussions de cette affaire sur le don d’organes. Plus de 100 000 personnes attendent une greffe aux États-Unis et plus de 21 800 personnes sont dans la même situation en France.

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