01 septembre 2024

Périphérique parisien : Anne Hidalgo souhaite une limite de 50 km/h pour octobre

C'est un bras de fer entre l'État et la mairie de Paris. Dans une interview publiée ce samedi dans Ouest-France, Anne Hidalgo, l'édile (PS), a dévoilé les changements prévus dans la capitale après les Jeux paralympiques. L'une des principales initiatives sera de réduire la vitesse maximale sur le périphérique parisien à 50 km/h.

Cette mesure, déjà annoncée par Anne Hidalgo en novembre 2023, devrait être effective en octobre. « C'est une mesure de santé publique pour les 500 000 personnes qui vivent aux abords du périphérique », défend la maire de Paris.

La mise en œuvre de cette réduction dès l'automne est-elle envisageable ? Anne Hidalgo a assuré à Ouest-France que cela se fera dans le respect des régulations en vigueur. Toutefois, Laurent Nunez, préfet de police de Paris, avait déclaré en mai que son approbation était nécessaire pour appliquer cette décision, ce que la mairie conteste. De plus, le gouvernement avait exprimé son opposition à cette initiative à l'automne dernier.

Stratégie pointée du doigt

Dès l'annonce du projet de réduction de la vitesse sur le périphérique parisien, l'opposition municipale ainsi que des figures politiques comme Clément Beaune, ancien ministre des Transports, et son successeur, Patrice Vergriete, avaient exprimé leurs critiques. En mai, Vergriete avait déclaré : « Je ne suis pas en faveur de ce débat tel qu'il est présenté. Il est extrêmement mal posé. Le périphérique accueille 80 % de non-Parisiens ; il faut arrêter de stigmatiser les personnes qui sont obligées de prendre leur voiture. »

Fin mai, Valérie Pécresse, présidente (Libres !) de la Région Île-de-France, avait également exprimé son désaccord avec la réduction à 50 km/h et avait demandé au gouvernement de lui transférer cette compétence.

Bien que la décision de réduire la vitesse soit en principe de la compétence de la Ville de Paris, le préfet de police, Laurent Nuñez, pourrait jouer un rôle crucial dans ce dossier. En mai, il avait rappelé aux élus parisiens qu'ils auraient besoin de son approbation non seulement pour maintenir la voie de covoiturage, mais aussi pour la réduction de la vitesse à 50 km/h, le préfet ayant le pouvoir d'émettre des directives dans ce domaine.

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